Il y a un mois, le10Sport Hebdo établissait le parallèle entre Franck Ribéry et Eric Cantona. Dans une interview accordée au JDD, Laurent Blanc ne le renie pas, et avoue que sous certaines conditions, il pourrait se passer du Bavarois.
Laurent Blanc l'a rappelé maintes et maintes fois dans les différentes interviews qu'il a accordé ces derniers temps, « il y a une construction à faire. » Une construction dont est exclu pour le moment Franck Ribéry. Le Bavarois, suspendu trois rencontres et désormais blessé, voit le train de l'équipe de France passer devant lui à l'heure où Blanc choisit ses wagons. Jérémy Toulalan peut en témoigner, il ne fait pas bon, pour cause de méforme ou suspension, louper cette période où Blanc essaie d'assembler un puzzle bien compliqué. « Il faut être rigoureux dans ses idées, ses options, ses choix, et ne pas changer d'avis tous les trois jours », a prévenu Blanc il y a quelques jours sur RTL. Pourtant, Franck Ribéry a une chance: être considéré comme un des rares joueurs qui sortent du lot chez les Bleus. Dans une interview accordée au JDD, le sélectionneur tricolore le place dans une catégorie à part, quand on lui demande quels sont les joueurs incontournables dans des grands clubs. « Florent Malouda, qui a un vrai poids à Chelsea. Et Franck Ribéry. Pour les dirigeants du Bayern, leur équipe n'est pas la même quand il n'est pas là. Ça, c'est du concret. » S'il ne veut pas jouer à droite... Pourtant, Laurent Blanc, qui est habitué à souffler le chaud et le froid pour ne pas porter trop vite ses joueurs aux nues, ne lui a pas pour autant déroulé le tapis rouge en équipe de France. A son poste de milieu offensif, la concurrence fait rage. Malouda, Payet, Valbuena, Ben Arfa, Nasri... Pour jouer sur les côtés dans le 4-3-3 qu'a pour l'instant installé Blanc, il y a du choix. Et à son sujet, il a déjà prévenu depuis longtemps pour éviter tout débat. « Si je juge dans le futur qu’il doit nous amener ses qualités à droite, il jouera à droite. » Dans l'interview accordée au JDD, le sélectionneur est à nouveau offensif sur le cas Ribéry. Oui, il l'avoue, il pourrait s'en passer sous certaines conditions. Quand, comme l'avait fait le10Sport Hebdo il y a un mois, le journaliste du JDD compare Franck Ribéry à Eric Cantona, Laurent Blanc valide, et prévient. « Aimé devait prendre Eric pour l’Euro 96, mais il voulait le faire jouer devant, lui ne voulait pas. Donc pour un critère technique, oui. » Ce qui veut dire dans des termes clairs: soit il accepte de jouer comme je le souhaite, soit il dégage. Ribéry est donc prévenu, mais peut être rassuré sur un point. Les casseroles extrasportives qu'il traîne derrière lui n'auront pas d'influence. « Mais si c’est une question morale ou de faciès, non (je ne l'écarterai pas). »