La FFF a trouvé un accord avec Bordeaux pour que Laurent Blanc soit le successeur de Raymond Domenech en équipe de France. Le 10 Sport vous l'avait annoncé le 29 janvier dernier. Depuis cette date, les démentis se sont pourtant multipliés. Retour en arrière.
12 février : Jean-Louis Triaud, sur RTL Le 8 septembre 2009, sur RMC, Jean-Louis Triaud avait ouvert la porte à un départ de Laurent Blanc. «Est-ce que j’accepterais? Si Laurent Blanc manifeste une envie d’accepter un intérim comme entraîneur en équipe de France, je ne vois pas pourquoi je le lui refuserais». En décembre, le président des Girondins montre des premiers signes de réticences. Le 12 février, toujours sur RTL, il fait machine arrière. «Je suis prêt à parier gros que Blanc ne sera pas entraineur de l'équipe de France au mois de juillet prochain. Je ne suis même pas sûr du tout qu'il en ait vraiment envie. Je pense qu'il se dit qu'il a encore d'autres aventures excitantes à vivre avant de devenir sélectionneur. Je ne sais pas s'il a envie d'accepter toutes les lourdeurs d'une tâche où tu ne joues que six ou sept matchs dans une saison finalement. Pour moi, c'est trop tôt pour lui».
4 février: Laurent Blanc, en conférence de presse (le 29 janvier, Le 10 Sport annonçait qu’un accord de principe avait été trouvé entre Blanc et la FFF) : «Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? J'avais dit que je n'en parlerais plus, mais je vais le faire quand même. Je vais être très court et très poli parce qu'il le faut: je démens tout ce qui a été dit. Point barre.»
19 février : Laurent Blanc, dans L’Equipe «Me voir, m'entendre ou me lire partout… C'est bien simple : je ne me supporte plus ! Si quelqu'un peut me dire aujourd'hui ce que je vais faire demain, il est très fort! Je ne le sais pas encore moi-même.»
22 mars : Laurent Blanc, sur Canal+ «J’ai d'excellents rapports avec Jean-Pierre Escalettes, mais je trouve que ça été maladroit de sa part d'avoir cité deux noms en particulier, le mien et celui de Didier Deschamps, alors qu'on est contractuellement dans des clubs qui ont des objectifs importants et qui sont en mesure de les relever. Au niveau de la communication, ça aurait pu être meilleur. Pour moi, on n'a pas à se poser la question de savoir qui sera le prochain sélectionneur (avant la Coupe du monde, ndlr), laissons-le travailler, le sélectionneur a besoin que tout le monde le soutienne.»
12 avril : Jean-Louis Triaud, sur RMC Le changement de comportement du président du FCGB est visible depuis fin 2009. D’abord ouvert, son visage s’est refermé plus les rumeurs prenaient du poids. A partir de janvier, malgré lui, il a continué à les entretenir paradoxalement en voulant les réfuter. Lui aussi n’a pu tenir sa langue malgré une «ligne de défense» semblable à son employé, comme le lundi 12 avril, sur RMC. «Le futur de Blanc, on n'en sait rien. Il est toujours sous contrat chez nous. Après, nous ne sommes pas les seuls décideurs. Une sorte de clause morale existe entre nous. Il y a des choses qu'on ne peut pas refuser. Dans cette liste, je ne mets pas l'équipe de France. Ça, ça peut se refuser...»
Aujourd'hui, on connaît la suiteet la fin de l'histoire.