Manuel Amoros est remonté. Et il le fait savoir. L’actuel sélectionneur du Bénin, qui se déplace en Algérie ce mardi soir pour le compte des éliminatoires à la Coupe du monde 2014, regrette que sa génération, championne d’Europe en 1984, soit laissée de côté par les instances fédérales. « J’ai la sensation que notre génération n’a pas été utilisée comme elle aurait dû. La Fédération n’a jamais rien fait. Quand on voit des pays comme l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre... On aurait même pu nous guider vers d’autres chemins que celui d’entraîneur, nous mettre dans des commissions. Mais non, même si (Luis) Fernandez, (Jean) Tigana ou (Alain) Giresse ont eu des rôles » , souligne Amoros dans les colonnes de L’Equipe.
« On est les délaissés du foot français »
Amoros, 82 sélections en équipe de France, ajoute, toujours aussi vindicatif : « Chez nous (en France, ndlr), on prend des gens qui n’ont pas de vécu footballistique et certains ne savent pas ce qu’est un ballon... On est les délaissés du foot français. On ne voit qu’à travers eux (la génération 1998). Mais n’oublions pas que les débuts de la montée en puissance des Bleus, c’est la Coupe du monde en Argentine en 1978 puis ensuite nous sommes arrivés… » , narre l’ancien défenseur.