Pour préparer le sprint final vers la Ligue des champions, l’OM s’est exilé à Rome. Une mise au vert stratégique censée favoriser la concentration… mais pas du goût de tout le monde. Benoît Cheyrou, ancien joueur du club, s’interroge sur l’efficacité réelle de ce genre de stage, et évoque un possible effet contre-productif.
Pour préparer sa fin de saison et s’assurer une place en Ligue des champions, l’OM a quitté la France pour se réfugier à Rome. Une mise au vert qui permet aux joueurs et au staff de se concentrer à 100 % sur leur objectif… mais qui ne fait pas l’unanimité. Benoît Cheyrou redoute que ce choix ne produise l’effet inverse de celui escompté.
«Je n'aimais pas les mises au vert»
Interrogé dans La Provence, l’ancien milieu de terrain de l’OM se montre sceptique quant à cette stratégie :
«En tant que joueur, je n'aimais pas les mises au vert, je préférais être chez moi. Je peux comprendre qu'un stage de temps en temps fasse du bien, je n'étais jamais contre. Je me souviens d'une fois où l'on avait préparé un match contre le Paris Saint-Germain alors qu'on n'était pas bien. On était partis cinq jours à Fuveau, pour être tous ensemble à l'écart. Il peut aussi y avoir une overdose de voir toujours les mêmes têtes, de faire toujours les mêmes trucs.»
«Il te ramène lui-même chez toi»
Benoît Cheyrou rappelle également l’importance du lien entre les joueurs de l’OM et leur environnement à Marseille :
«Quand tu rentres chez toi, tu peux voir ta famille, t'évader un petit peu. Il ne s'agit pas de sortir en boîte et de se coucher à pas d'heure. De toute façon, à Marseille, c'est impossible : à partir de 22h30, si tu es dans un resto, le serveur ne te sert plus, il te ramène lui-même chez toi pour préparer le match du week-end. Je ne crois pas trop à tout ça.»