Cyclisme - Tour de France - Pinot : « Je me sens plus fort »
La rédaction

Marqué par les critiques qu’il a essuyées l’an dernier sur le Tour de France, Thibaut Pinot arrive plus fort mentalement et physiquement sur la Grande Boucle 2014. Sans pression, le leader de la FDJ.fr ambitionne de faire mieux que sa 10e place en 2012.

Thibaut, comment jugez-vous votre niveau par rapport à l’an passé ?

Je me sens plus fort. J’ai plus de maturité et plus de « caisse » donc j’arrive à suivre les meilleurs plus régulièrement et à les accrocher de plus en plus. Cette année il n’y a pas eu encore de grosses, grosses arrivées au sommet donc on va voir ce que ça va donner sur le Tour de Suisse (ndlr : qui débute samedi prochain) dans un premier temps.

Avez-vous réglé votre peur de la descente ?

Oui. Je n’ai pas eu de soucis cette saison donc il n’y a pas de raison que j’en ai par la suite. J’ai réglé ça cet hiver par divers moyens et ça a porté ses fruits. Je n’ai plus d’appréhension là-dessus et pour moi c’est réglé.

Comment aviez-vous vécu les critiques sur le dernier Tour de France à votre égard ?

Ça m’avait marqué. C’était des choses pas très agréables à lire ou entendre. Mais bon maintenant c’est du passé, je ne me soucie plus de ça et je regarde devant. Ça m’a servi de leçon. On apprend toujours de ses échecs et moi j’ai peut-être plus appris sur mon dernier Tour de France que sur mon Tour 2012.

Vous avez envie de prouver que votre échec sur le dernier Tour de France n’était qu’un accident ?

Oui, j’ai envie de montrer que ce n’était pas le vrai Thibaut Pinot qu’on a vu sur le Tour l’an dernier. Mais déjà, après le Tour je voulais faire une belle Vuelta pour montrer de quoi j’étais capable et ça s’est plutôt bien passé (ndlr : 7e du classement général). C’était un gros échec et le fait de le surmonter aussi rapidement, ça prouve que j’ai des ressources. Ça m’a fait grandir.

C’était la première fois que vous arriviez sur un grand Tour en tant que coureur attendu aussi. Vous n’étiez peut-être pas habitué à une telle pression ?

Ça été dur à gérer c’est clair. Mais cette année vu qu’on aura un sprinteur sur le Tour, j’aurais moins de pression sur les épaules et ce sera plus simple à gérer. Les regards seront moins sur moi et je n’aurais pas tout le leadership de l’équipe à assumer.

Le Tour de France c’est votre grand objectif cette saison ?

Ça fait partie de mes objectifs mais ce n’est pas l’objectif majeur. Pour moi, le Tour de Suisse est presqu’aussi important. Je suis plutôt satisfait de mon début de saison donc maintenant j’espère arriver en forme pour le Tour de France car le Tour c’est vrai que ça reste spécial.

Vous avez envie de faire de grandes choses cette année ? D’enfin confirmer tous les espoirs qu’on place en vous ?

Ce n’est pas mon but premier. Je veux avant tout me faire plaisir et répondre aux ambitions de mon équipe. Je vais faire du mieux possible mais en prenant étape par étape. Je veux faire un Tour sans pression comme je l’ai fait en 2012. On verra au bout de la première semaine où je me situe car c’est toujours une semaine très dangereuse.

Vous vous êtes quand même fixé des objectifs personnels, non ?

Oui, j’aimerais bien faire un Top 10 et pour les victoires d’étapes ça viendra quand ça viendra. Mais j’aimerais faire un Top 10 voire mieux. Essayer d’améliorer mon classement de 2012 (ndlr : 10e du général) ce serait bien.

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Antoine Simonneau

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