Si Peter Sagan est un personnage dans le peloton, ce dernier ne laisse pas insensible Eddy Merckx.
Connu pour ses gestes fantasques, Peter Sagan ne laisse pas insensible. Le Champion du monde en titre essaiera dimanche de s’adjuger, pour la première fois de sa carrière, le mythique Paris-Roubaix, mais avant de penser à l’Enfer du Nord, le Slovaque peut compter sur les dithyrambes d’un certain… Eddy Merckx, le tout dans les colonnes de La Dernière Heure.
« Admiratif »
« Sagan me fait vibrer ! On ne peut, à mes yeux, qu’être admiratif face au tempérament et au panache d’un tel coureur. De février à octobre, il est protagoniste de chacune des courses sur lesquelles il s’aligne ou presque. C’est d’autant plus remarquable que le cyclisme moderne est devenu celui de l’hyperspéculation. Le Champion du monde est un attaquant et un vainqueur né. Si on l’excepte l’épisode du dernier Gand-Wevelgem, c’est un gars qui ne refuse jamais de se livrer. Il ose prendre le risque de perdre pour gagner. Sa seconde victoire d’étape due la dernière édition de Tirreno-Adriatico m’a bluffé. Au sommet du Mur de Fermo, il a devancé ce jour-là quelques-uns des meilleurs grimpeurs du monde. Sagan incarne une race de coureurs à la polyvalence extrême éteinte durant plusieurs années. Je n’avais pas vu un tel coureur depuis très longtemps. Je suis intimement persuadé qu’il est parfaitement capable de remporter chacun des cinq monuments du cyclisme (Mila-San Remo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie). J’ai le sentiment qu’il parvient encore à s’améliorer sur certains de ses points forts », confie le quintuple vainqueur du Tour de France.