Paul Gabrillagues fait partie des joueurs retenus par Jacques Brunel pour disputer la Coupe du Monde au Japon. Pourtant, le joueur du Stade français a failli rater la compétition à cause d’une suspension.
Paul Gabrillagues a failli ne jamais voir le Japon. Lors du premier match de préparation face à l’Ecosse, le deuxième ligne du XV de France s’est rendu coupable d’un déblayage dangereux. Un geste qui a été lourdement sanctionné par la commission de discipline de World Rugby puisque dans un premier temps, Gabrillagues a été suspendu six semaines. Le joueur a ensuite fait appel de cette décision afin de s’offrir une chance de disputer le Mondial au Japon. Une bonne nouvelle puisque la peine a été réduite à trois semaines et cela a certainement convaincu Jacques Brunel qui l’a finalement convoqué pour la compétition.
« Quand j'ai appris que je ne prenais que trois semaines, j'étais content »
Dans une interview à Rugbyrama, Gabrillagues est revenu sur cet épisode qui a failli lui coûter sa participation à la Coupe du monde. « Je suis passé par tous les stades. J'ai appris ma citation le lendemain du match. Généralement, quand tu es cité, c'est que tu es coupable et que ton geste aurait mérité un carton rouge. Je me suis rendu à la commission de discipline sans savoir à quoi m'attendre. J'ai pris six semaines, six semaines, c'était foutu ! Je manquais les trois premiers matches de poule. J'ai fait appel car je n'avais rien à perdre. Lors de la première audience, ils ont estimé que j’avais visé intentionnellement la tête de l’Écossais. Alors que non. Tout va très vite à vitesse réelle. C'est certain que j’arrive avec de la vitesse et de la force pour l’enlever du ruck. Mais pas pour le blesser. Le staff m’a dit que c’était plutôt un bon déblayage. Le problème c’est que je touche la tête. Ça méritait un rouge (…) Quand j'ai appris que je ne prenais que trois semaines, j'étais content. J'ai pu prouver que mon geste n'était pas intentionnel. Ce n’était pas facile, il a fallu se faire traduire, se faire comprendre, pour réussir à prouver que je n’avais nullement la volonté de toucher la tête de l’adversaire » a déclaré le deuxième ligne.