Alors que le Stade Français et le Racing-92 étaient passés tout proche d’une fusion qui avait provoqué une vive polémique en 2017, Jonathan Danty est revenu en détail sur les coulisses de cet épineux dossier.
Les faits datent de mars 2017, et ce dossier avait bien failli bouleverser le Top 14 : le Stade Français et le Racing-92 avaient annoncé publiquement un projet de fusion par le biais des deux présidents Jacky Lorenzetti et Thomas Savare, avant que ce projet ne finisse par capoter quelques jours plus tard. En effet, les joueurs des deux clubs n’avaient pas dissimulé leur colère quant à cette fusion pour le moins inédite et inattendue, et le centre du Stade Français, Jonathan Danty, est revenu sur cet épisode dans les colonnes de L’Equipe.
« Je ne regrette rien »
« J’étais en équipe de France à Marcoussis ! Je sortais de réunion quand le communiqué annonçant la fusion a été publié. J’ai appelé Jules (Plisson) pour savoir qu’est-ce que c’était que ce bordel ! Les joueurs devaient se rejoindre aux Trois Obus pour mettre en place une action et empêcher la fusion. Avec Djibril (Camara), on avait rejoint nos coéquipiers. Mais ça avait fait polémique. Le club avait eu la Fédération, qui avait donné son accord pour qu’on quitte Marcoussis. Sauf que Guy Novès n’était pas au courant. Quand on est rentrés le soir, on s’est fait engueuler ! J’ai essayé de lui faire comprendre qu’il aurait fait la même chose pour son club. C’était un moment difficile. En plus, on a été envoyés en conférence de presse le lendemain. Un peu dans la gueule du loup. Finalement, on n’a pas été retenus dans le groupe qui affrontait le pays de Galles. Mais je ne regrette rien. C’est peut-être ma plus belle victoire avec le club », explique Jonathan Danty.