Rugby - Boudjellal : «Ça m’a fait penser au 11 septembre»
La rédaction

Interrogé ce dimanche dans L’Équipe, Mourad Boudjellal est revenu la terrible soirée de vendredi soir, où une série d’attentats a frappé Paris.

129 morts et plus de 350 blessés, voilà le dernier terrible bilan des attentats de, toujours susceptible d’augmenter au fil des heures et des jours. Sous le choc, comme toute la France et le monde entier, Mourad Boudjellal, le président du RCT, raconte comment il a vécu cette terrible soirée.

« Le nombre de morts montait : 18, 30, 40… »

« Je regardais le match Leicester-Stade Français. J’avais coupé mes portables. J’en rallume un, j’avais un texto de ma fille, qui occupe notre appartement dans le XIe, à Paris : "Tout va bien, je suis en vie, j’essaie d’attraper un taxi pour rentrer." Je me demandais : mais pourquoi elle m’envoie ça ? Et quand j’allume mon deuxième portable, j’ai une alerte info du Figaro. Je pensais à un règlement de comptes à la marseillaise... Et j’ai compris très vite que je vivais un truc dingue. Ça montait, le nombre de morts : 18, 30, 40... ça attaquait de partout. Ça m’a fait penser au 11-Septembre ; j’ai regardé les informations jusqu’à plus d’heure, collé à revoir souvent les mêmes choses. Ce matin (hier), je me suis levé très tôt, à 4 h 45. Je suis tout de suite allé voir le nombre de morts car, en me couchant, je savais simplement qu’il y en avait beaucoup au Bataclan. C’est un endroit, le boulevard Richard-Lenoir, où j’avais mes anciens bureaux (les éditions Soleil, qu’il a revendues en 2011). Le bar était en bas de mon bureau... C’est encore plus dur quand tu visualises bien les choses. Les kamikazes au Stade de France ? Ce qui m’a vraiment épouvanté, c’est le Bataclan et les fusillades dans les rues. Pour gérer un peu un stade, je sais que, non pas que ce soit moins grave, mais qu’il y a davantage de sécurité pour 80 000 spectateurs que dans une rue quand tu as 300 personnes en terrasse pour manger ou prendre un café tranquillement... (La voix basse.) A priori, ma fille a une copine qui est dans les victimes recherchées. On ne sait pas si elle est décédée... », a confié Mourad Boudjellal.

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