Rugby : A moins d'un an de sa Coupe du monde, Laporte est en mauvaise posture
Axel Cornic

Bernard Laporte traverse une énorme polémique après le verdict lâché par le tribunal correctionnel de Paris, qui l’a retenu coupable de plusieurs chefs d’accusations. Depuis, plusieurs grands noms du monde du rugby réclament son départ et récemment, une rencontre a eu lieu avec la ministre des Sports, pas vraiment satisfaite par la récente mise en retrait du président de la FFR.

Le rugby français est revenu au sommet sur le terrain, mais en interne les choses se passent beaucoup moins bien. Le président Bernard Laporte est en effet accusé de prise illégale d'intérêts, délit de trafic d'influence, corruption passive et recel d'abus de biens sociaux et a notamment écopé de deux ans de prison avec sursis ainsi qu’une interdiction d’exercer une fonction en lien avec le rugby, pour une durée de deux ans.

Laporte annonce sa mise en retrait, mais...

En faisant appel, Laporte a suspendu le verdict et initialement laissé entendre vouloir rester président de la FFR. Face à l’énorme polémique soulevée, il semble toutefois avoir décidé de faire un pas en arrière et via un communiqué publié par le Bureau Fédéral, il a annoncé la mise en retrait de ses fonctions. Pour prendre sa place, la nomination d’un président délégué a été avancée, avec le nom de l’ancien vice-président Serge Simon qui circule. Mais les modalités de cette mise en retrait ne semblent pas convaincre. C’est le cas de la ministre des Sports, qui le 22 décembre dernier a rencontré Laporte lors d’un rendez-vous qui a duré plus d’une heure.

Un départ et des élections en juin ?

Via un communiqué publié par son cabinet, Amélie Oudéa-Castéra a ainsi annoncé vouloir des garanties concernant le rôle de ce président délégué, mais surtout être sûre que Laporte n’aura aucune influence sur lui. Ainsi, une deadline a été fixée, avec la ministre des Sports qui souhaiterait trancher « au plus tard début janvier ». En attendant, les options s’amenuisent pour Laporte, dont le départ semble être devenu la seule solution à un an d’une Coupe du monde en France qu’il a ardemment souhaité. Dans les couloirs de la FFR on parle déjà d’élections qui devraient se terni en juin prochain.

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