L’histoire des finales du Top 14 est celle de grandes joies et de grandes désillusions, certaines équipes développant un véritable traumatisme autour de ce dernier match, trébuchant de manière récurrente sur cette dernière marche, d’autres à l’inverse, s’avérant particulièrement redoutables à ce stade.
L’histoire des finales du Top 14 est bien sûr celle de grandes joies mais aussi de grandes désillusions. Il est en effet particulièrement cruel de constater à quel point certains clubs ont très régulièrement échoué au dernier échelon après pourtant des parcours remarquables et une énorme régularité au plus haut niveau. Dans le registre, on pense évidemment à l’ASM Clermont Auvergne, recordman absolu de défaites en finale, et qui perdit trois fois d’affilée à ce stade en 2007, 2008 et 2009, perdant successivement contre le Stade Français (23-18), le Stade Toulousain (26-20) et l’USAP (22-13). Dans le même ordre, on peut aussi citer le RC Toulon, qui perdit 4 finales entre 2012 et 2017 sur les cinq qu’il joua sur la période. Terrible.
Des spécialistes des finales
D’autres s’avèrent à l’inverse particulièrement efficaces dans les oppositions pour le titre, comme le Stade Toulousain, qui n’a perdu que sept finales sur les 28 qu’il a disputées dans son histoire, les quatre dernières étant contre l’AS Béziers (10-6) en 1980, contre Bègles-Bordeaux en 1991 (19-10), contre le Stade Français en 2003 (32-18) et enfin contre le Biarritz Olympique en 2013 (40-13). C’est dire si les « Rouge et noir » ont développé une véritable culture de la gagne en finale du championnat de France. Le Stade Français de l’ère moderne s’est révélé lui aussi particulièrement redoutable, en emportant 6 finales sur les 7 qu’il a disputées depuis 1998, sa seule défaite étant concédée face au Biarritz Olympique en 2005, et encore ce fut au terme d’un match à rallonge, les Parisiens étant finalement défaits au bout des prolongations (37-34). Dans les années 70 et 80, l’AS Béziers était également terriblement efficace au dernier échelon, remportant 10 finales entre 1969 et 1984 pour n’en perdre qu’une seule, en 1976, contre le SU Agen. Et là encore au terme d’une prolongation (13-10).