Hier, il participait à la finale du tournoi olympique, finalement perdue face à de valeureux mexicains (0-2). Mais Neymar, annoncé dans les plus grandes écuries du vieux continent, n’a pu cacher les limites de son jeu.
Quoi de mieux qu’une finale de Jeux Olympiques pour frapper un grand coup ? C’est sûrement ce que Neymar s’est dit, hier, avant d’entrer dans la sublime arène londonienne de Wembley. Lui, qui depuis de nombreux mois se balade dans le championnat de son pays, pouvait se servir de cette rencontre contre le Mexique pour montrer toute l’étendue de son talent. On le sait depuis quelques temps déjà, le Barça et le Real Madrid, entre autres, ont des vues sur le milieu très offensif. Sa prestation était donc particulièrement scrutée hier.
Trop individualiste
Alors oui, lors de cette finale, c’est la formation auriverde dans son ensemble qui a sorti un match moyen. Mais Neymar, en plus de manquer d’efficacité, a surtout laissé apparaître de grosses lacunes dans son jeu. On le savait déjà, il adore dribbler. Sans doute un peu trop. Hier, quand il parvenait à crocheter un adversaire (il s’est souvent fait stoppé par les défenseurs mexicains), le joueur de Santos retentait trop souvent sa chance, zappant ainsi les appels de ses coéquipiers. Avec un taux d’échec conséquent, il ne s’est presque pas montré dangereux du match. Bien sûr, il faut des joueurs percutants dans une équipe. Mais surtout des joueurs capables de s’intégrer dans un collectif.
Deux ans pour changer
Et hier, sur le pré de Wembley, Neymar a semblé se désintéresser complètement à la prestation d’ensemble de son équipe, en tentant de faire la différence en soliste, sur presque tous ses ballons. Ça passe encore dans cette jeune sélection brésilienne. Mais Neymar, qui rêve de conquérir l’Europe après la coupe du Monde 2014, devra simplifier son jeu et étoffer sa palette. Au Barça, une attitude comme ça ne passera pas. Il lui reste deux ans pour changer...