Blessé à la cheville gauche depuis deux mois, Joakim Noah a officiellement annoncé son forfait pour les Jeux Olympiques (27 juillet-12 août) ce mercredi dans L’Equipe. Un énorme coup dur pour l’équipe de France. Sera-t-elle capable d’accrocher une médaille sans lui ?
Noah est-il irremplaçable ? Tout le monde s’accorde à le dire, le forfait de Joakim Noah est un gros coup dur pour l’équipe de France. « Oui, oui, oui, bien sûr, nous répond Jacques Monclar, ancien international français (200 sélections), qui a participé aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984. C’est un joueur fondamental, un pilier défensif et offensif très efficace. C’est le point de fixation, le combattant. Il a un côté rassurant avec son rôle dans la raquette. C’est un coup dur ! » Avec seulement 22 sélections à son actif et une grande compétition, l’Euro l’an dernier, son expérience chez les Bleus reste pourtant très moindre. Est-il vraiment irremplaçable ? Oui… « C’est un jeune joueur qui n’a fait qu’une campagne, mais individuellement, il est irremplaçable », appuie Monclar.
Comment pallier son forfait ? « Irremplaçable ! » C’est le premier mot qui est également venu à la bouche de Jean Pierre de Vincenzi, le directeur technique national, sur RMC ce matin. Vincent Collet, le sélectionneur des Bleus, n’aura toutefois pas le choix : il va devoir faire sans. Comment ? « Il va falloir le remplacer collectivement, que chacun donne un peu plus. Il va falloir équilibrer le secteur intérieur de Diaw à Turiaf en passant par Séraphin, pallier ce manque individuel collectivement, explique Jacques Monclar. Ça va être difficile de compenser son absence, la complémentarité, on ne l’aura pas. Il va falloir trouver une constitution autour de Séraphin, Turiaf ou encore Ali Traoré, qui est pour le moment blessé. Ce sont aussi de bons joueurs. » Noah absent, quel cinq majeur va aligner Vincent Collet ? « C’est simple, vous prenez les cinq de l’année dernière et vous remplacez Noah par Séraphin », souligne Monclar. Parker, Batum, Florent Pietrus (ou Gelabale), Diaw et Séraphin, voilà à quoi le cinq pourrait ressembler, même si une compétition très exigeante comme les JO, avec, pour accrocher une médaille, huit matchs en quinze jours, se joue à beaucoup plus.
Quelles chances sans lui pour les Bleus ? Joakim Noah forfait, Tony Parker incertain, Nicolas Batum qui ne peut toujours pas jouer, « ce n’est pas la joie, ce n’est pas la préparation idéale » lance Jacques Monclar, consultant sur RMC et Canal+. « Avec le forfait de Joakim, il y a un pourcentage de chances qui s’évapore, reconnaît-il. On peut jouer sans lui, mais c’est gagner sans lui qui va être compliqué. Il a joué un rôle déterminant l’année dernière à l’Euro. Il a aidé cette équipe à progresser pour arriver à la médaille. L’équipe de France n’a perdu que face à l’Espagne, c’est dire. C’est mieux d’être avec Joakim que sans, mais bon, c’est comme ça. A priori, l’équipe de France sera moins forte sans lui. » Réponse à Londres, à partir du 29 juillet et un premier match face aux Etats-Unis. Douze ans après l’argent à Sydney, l'objectif est clair : viser une médaille.