Pascal Martinot-Lagarde s’est qualifié lundi pour les demi-finales du 110m haies. L’athlète du Team Caisse d’Epargne a dévoilé les clés pour rejoindre la finale.
« Ne pas faire d’erreur. » Pascal Martinot-Lagarde (24 ans) a été formel. Il est essentiel de se focaliser sur les fondamentaux pour passer le cap des séries. L’athlète du Team Caisse d’Epargne a appliqué cette consigne à la lettre en se qualifiant pour les demi-finales (13“36). «J’ai réalisé une très bonne course, s’est réjouit le spécialiste du 110m haies. Le plus dur, ce n’était pas de courir en soit mais de gérer le stress. Il fallait rentrer dans ce championnat, ne pas faire d’erreur. En séries, il y a rarement des surprises, on devrait passer sauf petit accident, comme ce qui est arrivé à Wilhem (Belocian, éliminé pour faux départ), c’est malheureux pour lui. Mais si on ne tape pas de haies, en général, on passe. Mon coach me parlait de lucidité pour éviter ça. Je me disais que quoi qu’il arrive, c’était la même chose pour tout le monde. Qu’il vente, qu’il grêle, qu’il neige, on ne viendra pas te repêcher sous prétexte qu’il a plu. Il faut faire son job et foncer. J’y suis allé, même si c’était une pataugeoire, et ça s’est bien passé. »
Wilhem Belocian, ce guerrier
Ça s’est également bien passé pour son compatriote Dimitri Bascou (29 ans). Grâce à une course sans fioritures, le champion d’Europe en titre a surclassé sa série en 13’31. Wilhem Belocian (21 ans) ne peut pas en dire autant. Le médaillé de bronze des championnats d’Europe 2016 quitte Rio la tête basse. « J’ai vu le faux départ de Wilhem, a exprimé PML. J’étais à 20m de lui. Ce qui est chiant avec lui, c’est que 100% des Championnats qu’il a fait, il est revenu avec une médaille. Ce mec-là, c’est un guerrier. Aujourd’hui on a perdu un excellent élément. C’est vraiment dommage parce qu’il est vraiment talentueux, il aurait pu faire quelque chose à ces Jeux. Néanmoins, c’est un champion, il se relèvera. Il aura la rage.» Avant d’aborder sa demi-finale, le natif de Saint-Maur-des-Fossés se projette déjà. Conscient que l’adversité sera supérieure, il adapte sa tactique « Le piège, c’était de ne pas installer un faux-rythme, a confié l’athlète du Team Caisse d’Epargne. En demi-finale, il faudra vraiment attaquer, s’engager. Normalement la course de demain (mardi) ne sera pas la même qu’aujourd’hui (lundi). Mon chrono (13’’36) ne me surprend pas, je le fais en général en séries dans les grands championnats. Sauf que d’habitude il fait beau Ma forme est là.»