Après des abandons en série, le pilote de Renault a réussi à boucler un Grand Prix, à Suzuka. Vraie performance quand on connaît la réputation du tourniquet japonais.
On commençait à croire que Romain Grosjean avait peur du drapeau à damier. Ce duo de noir et blanc fait si souvent mal aux yeux. Et finalement, on se disait que le pilote français n'avait pas la bonne monture ou l'expérience, voire le talent, qui va avec. Le temps a fait son boulot. Même si sa 18e place en Q1 aux qualifications samedi est loin de lui avoir donné un coup de fouet salvateur, le pilote genevois de Renault a enfin réussi à terminer un grand prix. Un chiffre : 53, comme le nombre de tours qu'il a bouclés à Suzuka après en avoir seulement couru 4 lors des deux derniers rendez-vous. Il finit certes à un tour du vainqueur Sebastian Vettel mais termine devant Mark Webber (2 tours), Sebastian Buemi et Jaime Alguersuari (abandons).
Une fin classieuse Alors vrai départ pour Grosjean ? Difficile à dire, procédons étape par étape, et celle-là en a est une indispensable avant de voir plus loin. On notera juste qu'après l'accident spectaculaire d'Alguersuari, à quelques encablures de la fin, Grosjean a classieusement laissé passer ses prédécesseurs pour gagner leur respect. Par les temps qui courent, c'est déjà ça de pris.