Freddie « Saddam » Maake s'autoproclame l'inventeur de cette longue corne au bruit assourdissant, devenue symbole du prochain mondial en Afrique du Sud. A ce titre, il exige que lui soient versés des royalties.
Le« Guardian », un journal anglais, s’est rendu en Afrique du Sud, à Tembisa précisément, pour écouter l’argumentation de Freddie « Saddam » Maake. Ce dernier se présente comme le « père »du Vuvuzela, cet instrument qui risque d’en insupporter plus d’un lors de la prochaine Coupe du Monde. Une fois sur place, les journalistes du Guardian ont pu juger des preuves de cet homme agé de 53 ans. Première d’entre elle, une photo datant de 1970 où il porte à sa bouche un vuvuzela en aluminium. Un objet qui sera interdit en 1989 par la Fédération car considéré comme une arme dangereuse en cas de bagarre. Puis d’autres photos prises dans les années 80 et 90 le montrent comme le seul supporter utilisant cet instrument, aujourd’hui en plastique. Coca-Cola lui a même financé son voyage en France lors de la Coupe du monde 98 afin qu’il aille, équipé de son Vuvuzela, supporter les Bafana Bafana.
Un album de Vuvuzela
« C’est mon invention, a-t-il plaidé, et ça m’ennuie beaucoup que d’autres profitent des bénéfices de sa vente alors que j’ai fait énormément pour le populariser. J’ai même été arrêté à l’aéroport au Zimbabwe car je ne voulais pas m’en séparer. ». Il affirme avoir créé le Vuvuzela à partir d’une carcasse de vélo en 1965. Il sortira même un album de 10 morceaux, appelé « Vuvuzela Cellular ». Mais sa rencontre avec le businessman Neil van Schalkwyk n’aura pas les effets escomptés. Alorsqu’il pensait s’associer avec lui, Freddie a vu l’homme d’affaire s’en aller avec le concept, sans rien lui donner en contrepartie, selon ses dires. L’affaire devrait être examinée après la Coupe du Monde quand la folie du Vuvuzela sera retombée…