Très attendu après une prestation lumineuse devant l’OL, Wissam Ben Yedder a eu toutes les peines du monde à exister sur le synthétique de Lorient (défaite 1-0). L’attaquant du Téfécé a des circonstances atténuantes.
Wissam Ben Yedder nous avait tellement illuminés dimanche dernier contre l’OL qu’il était impensable de passer ce match à Lorient sans s’attarder sur sa prestation. L’attaquant du Téfécé, dans une toute autre configuration, n’aura pas eu le même éclat. Celui-ci a des circonstances atténuantes. D’abord, le collectif toulousain dans sa globalité a mis du temps à se régler sur le synthétique breton, qu’il affectionne pourtant. Dans l’organisation et la mise en place des directives d’Alain Casanova, Ben Yedder savait déjà qu’il devrait se contenter des miettes. Ce fut le cas.
Cinq minutes avant de toucher la balle Rarement alerté, celui-ci aura passé le plus clair de son temps à courir dans le vide et tenter de récupérer des longs ballons de ses milieux ou défenseur (il mit 5 minutes avant de toucher le cuir). En première période, WBY n’aura ainsi touché que 9 malheureux ballons, dont 3 d’entre eux furent perdus. Pour un attaquant, c’est frustrant. Grâce à son talent et sa vitesse de pointe, l’attaquant des Espoirs aurait toutefois pu mettre tout le monde d’accord mais il buta sur Audard, auteur d’une sortie supersonique, dès le retour des vestiaires.
« Il va falloir qu’il muscle son jeu » A l’heure de jeu, conscient qu’il lui serait peut-être encore utile, Casanova ne lui avait pas tenu rigueur puisqu’il décida de faire entrer Rivière… à la place de Yago ! Aux côtés d’un attaquant pur jus, Ben Yedder glissa alors dans une position plus basse qu’il adore mais, malgré une jolie passe en profondeur pour son nouvel acolyte, les deux hommes se marchaient dessus. La frustration du soir aura donc duré 90 minutes (avec 28 ballons, il fut le Toulousain qui en toucha le moins et il n'a réussi que 65% de ses passes). « A domicile, ça se passe bien mais il va falloir qu’il muscle son jeu à l’extérieur », a même taclé Christophe Dugarry sur Canal+. Heureusement pour lui, à 22 ans, Ben Yedder a encore le temps d’apprendre.