Le suivi anti-dopage est très contraignant pour les sportifs, footballeurs compris. Les syndicats de sports collectifs envisageraient des recours, en faisant peut-être appel au cabinet d’avocats de Frédéric Thiriez.
La vie d’un sportif de haut niveau devient extrêmement contraignante dès lors qu’il est intégré par l’AFLD, agence française de lutte contre le dopage, dans son groupe cible. Le sportif doit alors désigner quotidiennement un endroit précis et à quelle heure il s’y trouvera afin d’éventuellement faire l’objet d’un contrôle anti-dopage inopiné. Tout changement de programme doit être signalé au plus tard à 17 heures la veille.
Ducourtioux sanctionné à cause du Barça Le trimestriel Yards consacre une enquête très détaillée sur le sujet. Le magazine recueille ainsi le témoignage de David Ducourtoux, présent dans le groupe cible : « Ce qui est difficile pour moi, c’est que je ne suis pas du tout tourné vers l’informatique. C’est assez compliqué de se servir du logiciel. (…) Et puis les modalités ne sont pas adaptées à notre sport, regrette le joueur de Valenciennes. Une fois, ils sont venus chez moi à 17h un dimanche alors qu’exceptionnellement j’étais parti le matin même voir un match à Barcelone car ma femme m’avait fait la surprise de m’offrir des places pour mon anniversaire. J’ai pris l’avertissement. »
L’AFLD agace Si les sportifs ne remettent pas en cause les fondements de la lutte anti-dopage, l’agressivité de cette méthode agace. A tel point que les syndicats de sports collectifs envisagent d’attaquer l’AFLD sur les questions de libertés individuelles selon Yards. Toujours d’après le magazine, le cabinet d’avocats chargé de ce dossier pour être celui de Frédéric Thiriez, même si le président de la Ligue ne devrait pas intervenir directement pour éviter tout conflit d’intérêts.