Interrogé dans les colonnes du Nouvel Observateur, Jean-Michel Aulas a longuement évoqué la polémique autour de la taxe du gouvernement Hollande. Et le président de l’OL ne manque de rappeler les privilèges du PSG et de l’AS Monaco dans ce dossier.
Le PSG et l’AS Monaco vont-ils être réellement avantagés par rapport aux autres clubs par l’arrivée de la taxe à 75% ? Interrogé par le Nouvel Observateur, Jean-Michel Aulas s’exprime à ce sujet et n’hésite pas à pointer du doigt les deux cadors du championnat de France. Selon lui, que ce soit pour des raisons géographiques ou bien fiscales, le PSG et l’AS Monaco passeront à travers les mailles du filet.
« LES GENS VOIENT ZLATAN ET RIEN D’AUTRE »
« Le problème de Paris et Monaco, c’est que ces deux clubs occultent la situation du football français aux yeux du grand public. Les gens voient Zlatan et rien d’autre. Alors que ces deux clubs ont des statuts totalement à part. Monaco n’est pas imposé en France. Et le Paris Saint-Germain profite de dispositions fiscales particulières », assure Jean-Michel Aulas, qui explique néanmoins par la suite pourquoi il ne craint pas cette taxe à 75%.
« JE SUIS POUR DES AMENDEMENTS QUI LA RENDENT ACCEPTABLE »
« Que le football participe à l’effort de solidarité nationale, je n’y vois pas d’objection. Je ne suis pas contre la taxe à 75%, je suis pour des amendements qui la rendent acceptable pour les clubs et intéressante pour les caisses de l’Etat. Trouver par exemple un mécanisme d’impôt différé qui ne s’applique que si les clubs redeviennent bénéficiaires. Si vous ne prenez pas cette donnée en compte, vous n’allez nulle part. Pour payer la taxe, les clubs vont devoir se débarrasser de leurs plus gros salaires. Des gros salaires qui payaient des impôts sur le revenu conséquents et se trouvaient être de gros consommateurs. Trop d’impôts tue l’impôt, surtout sur un marché aussi mondialisé et dérégulé que le football ».