Avant de devenir un joueur important du PSG et maintenant de Liverpool, Mamadou Sakho a dû batailler pour se sortir de la galère lorsqu’il était enfant. Le défenseur français fait le récit de certaines histoires assez rocambolesques.
S’il est aujourd’hui devenu l’un des footballeurs français les plus célèbres, Mamadou Sakho le doit en grande partie à sa force mentale. L’ancien joueur du PSG, désormais à Liverpool, a connu les difficultés de la vie en banlieue lors de sa jeunesse. D’ailleurs, le défenseur des Bleus dévoile dans l’Equipe Magazine quelques anecdotes significatives de son parcours peu commun pour un joueur professionnel.
« QUAND JE VOIS LES ROMS, JE ME VOIS MOI »
« Mon truc, c’était surtout d’aller laver les vitres des voitures à la sortie du périphérique. Aujourd’hui quand je vois des Roms, je me vois moi. J’avais ma bouteille d’eau. J’y faisais un petit trou pour mettre du liquide vaisselle et je lavais les vitres Porte de Clignancourt avec des potes pour gagner quelques pièces. Sinon à 10 ans, j’allais sur les marchés et je demandais à des commerçants s’ils avaient besoin d’aide pour ranger des caisses pour gagner un petit 10 francs. Je gardais l’argent pour ma mère afin qu’elle puisse acheter des choses dont on n’avait pas l’habitude. »
« À SAINT-DENIS, LES MECS AVAIENT LÂCHÉ UN PITBULL SUR LE TERRAIN »
« Quand j’étais dans l’équipe jeune du PSG, on était habitués à la tension. Lorsqu’on allait jouer à Sarcelles, à Saint-Denis ou Montreuil, au fin fond des quartiers, fallait être prêts. Là-bas, les gars croyaient qu’on était des petits-bourgeois de Saint-Germain-en-Laye. Il fallait d’entrée montrer qui on était. Un jour à Saint-Denis, les mecs avaient lâché un pitbull sur le terrain. Là, tu t’arrêtes de jouer direct ! Tu as 13 ans, et dans le couloir qui va au vestiaire, tu entends : « Si vous gagnez, vous rentrez pas chez vous. » Ça forge le caractère. Quand tu arrives chez les pros, t’es conditionné même si la pression est différente. »