Alors que Serge Aurier doit faire face à une sérieuse tempête médiatique depuis dimanche dernier et l’affaire de la vidéo Periscope, l’ancien directeur sportif de l’OM José Anigo monte au créneau pour assurer la défense du joueur du PSG.
Actuellement à Genève avec son agent avant son entretien peut-être décisif lundi prochain avec la direction du PSG, Serge Aurier est critiqué de toute part depuis la diffusion de la vidéo dans laquelle il insulte notamment Laurent Blanc. Dans sa chronique de la semaine sur FranceFootball, l’ancien entraîneur et directeur sportif de l’OM, José Anigo, prend clairement position dans cette polémique.
« Pas pour autant que je vais le condamner »
« Je lis et j'entends des jugements éclairs, style Guy Roux, Christophe Galtier et d’autres beaux donneurs de leçons. Oui, ce qu’il a fait est débile et d’une incorrection immense vis-à-vis de son club, de son coach et de ses partenaires (…) J’aime le joueur. Je lui trouve des qualités exceptionnelles mais j’ai du mal à lui trouver des excuses. Ce n’est pas pour autant que je vais le condamner. Serge Aurier est jeune et il n’est pas forcément bien accompagné dans ce monde de médias, où tout est montré, vu, lu, écouté, commenté et disséqué. Quant à son ami, celui qui était avec lui sur Periscope, il peut le bannir pour ne pas avoir eu l’intelligence de le protéger de ses conneries », assure José Anigo sur le défenseur du PSG.
« Tendre la main à une personne qui fait son mea culpa »
L’ancien de l’OM poursuit sur Serge Aurier : « Je n'en reviens toujours pas, c’est un tel sabordage de carrière. La connerie est tellement grosse. Mais il peut être pardonné, même s’il restera tout de même des rancœurs fortes chez ses partenaires. Pour bien connaître un vestiaire de pros, ce genre de situation est rarement avalé et digéré, et encore moins quand tu baignes au milieu de vraies stars (…) Si je m’étais retrouvé à la place de Laurent Blanc dans cette situation, j’aurais pris un jour ou deux avant de réagir pour ne pas regretter mes propos. Ensuite, je serais allé voir le joueur pour avoir une explication puis j’aurais riposté médiatiquement avec des arguments imparables pour lui apprendre la vie. Mais, après, j'aurais tout fait pour que la situation revienne à la normale. Aurier, comme toute personne, mérite le pardon et une deuxième chance. Et j’aime tendre la main à une personne qui fait son mea culpa. Cette connerie ne peut que le faire grandir et réfléchir sur la manière de poursuivre une carrière prometteuse. Et je suis sûr que son envie de rachat vis-à-vis de tous les gens concernés doit être immense et ça, pour le PSG et Laurent Blanc, c’est aussi à prendre en compte ».