PSG/Barcelone : Unai Emery vous salue bien !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

L’histoire a frappé à la porte du Parc des Princes mardi où le PSG a livré une prestation magistrale contre le FC Barcelone (4-0). Une démonstration incarnée par la leçon tactique et managériale d’Unai Emery qui fait taire beaucoup de critiques.

Et soudain Emery fait l’unanimité. Depuis la démonstration du Paris Saint-Germain face au FC Barcelone (4-0), le retournement de veste est devenu un sport national. Il faut dire qu’il est difficile de ne pas souligner le coup de maître du technicien basque qui a tout simplement donné une leçon tactique à Luis Enrique. Et pourtant, avant la rencontre, les compétences d’Emery ont été mises à rude épreuve. La fameuse statistique rappelant la seule et unique victoire de l’entraîneur espagnol en 23 confrontations face aux Blaugrana a été égrainée un peu partout et utilisée comme argument infaillible à la déroute annoncée des Parisiens. Mais le PSG n’est ni Almeria, ni Valence, ni le FC Séville, et Unai Emery a prouvé avoir les épaules pour gérer un grand club.

Emery a refait de Di Maria un grand joueur

Évidemment, il est impossible d’être exhaustif et d’évoquer tous les critères qui ont permis à Unai Emery et aux Parisiens de dévorer le Barça. Toutefois, certains sautent aux yeux, comme la gestion d’Angel Di Maria. Fantomatique et loin de son niveau lors de la première partie de saison, l’Argentin s’est retrouvé sur le banc en 2017 avec l’arrivée de Julian Draxler. Et El Fideo a mis les bouchées doubles pour retrouver sa place. Le résultat est brillant. Contre Barcelone, il était titulaire et a tout simplement ébloui le Parc des Princes de son talent. Auteur d’un doublé, Di Maria a justifié la confiance que lui a accordée son entraîneur et prouve que la fameuse concurrence institutionnalisée par Unai Emery fonctionne. Mais surtout, cette situation démontre également que le recrutement de Julian Draxler a fait du bien à tout le monde. Et dire que certains doutaient de l’intérêt de cet investissement…

La jeunesse prend le pouvoir

Là où il faut également juger et féliciter Unai Emery, c’est qu’il a réalisé cet exploit en s’appuyant sur la jeune garde parisienne. Avec les absences de Thiago Motta et Thiago Silva, très peu d’observateurs imaginaient le PSG capable de rivaliser avec l’ogre catalan. Mais non seulement les Parisiens ont surclassé le Barça, mais ils l’ont fait avec deux joueurs formés au club alignés au coup d’envoi. Presnel Kimpembe et Adrien Rabiot ont été monstrueux et rejoints par Christopher Nkunku qui a remplacé Marco Verratti au pied levé. C’est assez incroyable d’imaginer que le richissime PSG version QSI s’est appuyé sur son centre de formation avec une telle réussite. Le message est très fort pour les jeunes Parisiens qui savent désormais que le club peut leur donner une chance. C’est encore plus fort d’avoir réalisé cette prouesse face à une équipe qui a fait une spécialité de s’appuyer sur sa formation. L’avenir s’annonce glorieux au sein du club de la capitale.

Une vraie base pour l’avenir

Il y aura un avant et un après mardi 14 février 2017. Le deuxième acte du projet QSI semble lancé et s’appuie sur une génération exceptionnelle. Zlatan Ibrahimovic n’est plus là, mais il a laissé place à un collectif qui a de l’avenir devant lui et qui est né contre Barcelone. Rabiot, Kimpembe, Marquinhos, Verratti, Lucas, Kurzawa représentent à la fois le présent et le futur, et le recrutement a également pris cette tournure avec les arrivées de Draxler, Guedes et Lo Celso. L’été prochain, Motta et Maxwell partiront, Matuidi peut-être aussi, mais le PSG est prêt à passer ce nouveau cap et semble déjà armé pour lutter sur la scène européenne. Une scène sur laquelle s’épanouit parfaitement Unai Emery qui a fait taire bon nombre de ses détracteurs. Et rien que pour ça, ce PSG-Barcelone en valait la peine.

@Arthur_Montagne

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