Impressionnant depuis le début de la saison, Marco Verratti est déjà l’un des chouchous des supporters du Paris Saint-Germain. Pourtant, le jeune milieu de terrain italien (19 ans) garde les pieds sur terre, et sait qu’il a eu une chance de pouvoir montrer ce qu’il sait faire au plus haut niveau.
C’était l’un des transferts les plus décriés par les observateurs du football : Marco Verratti, 19 ans à peine, et une seule montée en Serie A sur son CV, recruté par le Paris Saint-Germain pour 15 M€ (11 + 4 bonus). Pourtant, l’ancien milieu de terrain de Pescara s’est rapidement intégré au jeu du club parisien, aidé notamment par les joueurs qui évoluaient aussi en Italie par le passé.
« Paris ? Une chance énorme »
« Franchement, on a un super groupe » explique Verratti au Parisien. « Les autres m’ont vraiment aidé. Et quand presque tous tes coéquipiers te parlent italien, cela facilite les choses » explique le néo-international, qui compte apprendre rapidement le français. « Tout est plus facile pour moi, parce que mon adaptation s’est faite en même temps que le club se construisait » continue le numéro 24 Rouge et Bleu. Une adaptation éclair, qui lui a permis de rapidement devenir indiscutable aux yeux de Carlo Ancelotti, en sentinelle devant la défense. A tel point qu’on l’a très vite comparé à Andrea Pirlo. « C’est le plus fort du monde à son poste. Il est aimé dans tout le pays. Comme lui, je me sens une sorte de 10 devant la défense. Mais je ne cherche pas à imiter Pirlo. Ce serait ridicule » déclare le natif de Pescara, qui sait que toute l’Italie le regarde mais pas forcément d’un bon œil.
Car pour beaucoup d’Italiens, le jeune homme n’aurait jamais dû signer dans un club étranger. « En Italie, on ne voit pas encore le PSG comme un très, très grand club. Je sais que beaucoup trouvent que j’ai fais un choix étrange. Ils ne comprennent pas que c’est, au contraire, une chance énorme. Le PSG a tout pour devenir un des plus grands clubs du monde, il m’offrait en plus la possibilité de jouer la Ligue des Champions. Je n’allais pas refuser ! » poursuit celui qui a fait de (très) grands débuts européens, la semaine dernière contre le Dynamo Kiev (4-1). Un match où le Parc des Princes a scandé son nom. Mais là encore, le Transalpin garde les pieds sur terre et ne s’enflamme pas. « Entendre tous ces supporters chanter « Verratti », c’était vraiment fort. Mais si je crois que je suis arrivé au sommet, c’est que je n’ai rien compris. J’ai encore tellement de choses à prouver ». En tout cas, il en faudra beaucoup plus pour que Marco Verratti perdre cette humilité qui fait la force des grands joueurs, et notamment celle d’un certain… Pirlo.
Rémi dos Santos
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