Suspendu la semaine dernière contre Lorient (2-2), le retour de Javier Pastore était très attendu ce dimanche soir à Ajaccio (0-0). Dans une position plus reculée, où il avait excellé durant la préparation, l'Argentin a livré une prestation quelconque.
C’est à y croire que son match de suspension purgé samedi dernier contre Lorient (2-2) l’a coupé dans son élan. Particulièrement bien en jambes et performant depuis le début de la préparation début juillet, Javier Pastore a semblé clairement emprunté et en-dedans ce dimanche soir sur la pelouse d’Ajaccio (0-0). Beaucoup (trop) de déchet, un apport offensif et un repli défensif inexistants, l’Argentin, replacé à gauche dans le milieu à trois de Carlo Ancelotti, n’a eu ni le rendement ni le poids attendu. A aucun moment, « El Flaco » n’a su élever son niveau pour prendre le jeu parisien en main, encore plus après l’expulsion d’Ezequiel Lavezzi (59e). Il est même apparu nerveux, à l'image de toute une équipe, écopant d'un carton jaune en début de match pour s'être fritté avec Fousseni Diawara (17e). Si le PSG a été dominé au milieu de terrain par l’ACA, la prestation de Pastore n’y est pas pour rien. A sa décharge, ses compères Blaise Matuidi et Clément Chantôme n’ont pas été plus performants…
Pastore, un rendement insuffisant Hormis sur une longue ouverture derrière la défense pour Nenê côté droit, qui a conduit à la plus belle occasion parisienne, une reprise de près de Jérémy Ménez sortie à bout portant par Guillermo Ochoa (27e), la relation de Javier Pastore avec le trio d’attaque Ménez-Lavezzi-Nenê a été inexistante. L’Argentin, que Carlo Ancelotti a laissé quasiment toute la partie sur le pré malgré sa prestation quelconque, contrairement à Nenê, encore une fois très remuant, est pourtant le Parisien à avoir touché le plus de ballons (70). Mais, la plupart du temps, Pastore ne les a pas bonifiés… 9 ballons gagnés, 21 perdus, 70% de passes réussies, les statistiques de l’ancien Palermitain ne sont pas très folichonnes pour un milieu relayeur. Il aura finalement fallu attendre la 89e minute pour le voir enfin prendre la profondeur et régaler de quelques arabesques, dans une longue chevauchée au milieu de la défense ajaccienne, juste avant de sortir, quelques secondes plus tard, sous les sifflets du stade François-Coty. Une première apparition en Ligue 1 cette saison à oublier pour Javier Pastore. Poussera-t-elle Carlo Ancelotti à le repositionner un cran plus haut dimanche prochain contre Bordeaux (21h), encore plus avec la suspension d’Ezequiel Lavezzi, et à revoir son système tactique ? Ou à le mettre sur le banc ? Il y a des chances, en tout cas, que le technicien italien revoit ses plans…