Hier, face à Troyes (4-0), Zlatan Ibrahimovic a étalé toute sa panoplie. Un mélange de gestes de grande classe, mais aussi de signes de lassitudes, de plus en plus important. Récit d’une soirée ordinaire, dans le monde d’Ibra.
A la mi-temps, les médias avaient déjà pensé leurs gros titres du lendemain, sur l’inefficacité, inhabituelle, de Zlatan Ibrahimovic. Et sur le comportement du joueur suédois, pas toujours très tendre avec ses coéquipiers et parfois un peu trop facile. On l’a ainsi vu s’exciter sur le pauvre Nenê, qui avait eu le malheur de mal doser sa passe. Et plusieurs fois, ce samedi, l’ancien milanais a fait preuve de désinvolture sur certains ballons. Pas de quoi chagriner Carlo Ancelotti qui déclarait, après la victoire des siens : « Ibra est un joueur très important. Naturellement, on est plus efficace en attaque quand il est là. C’est l’un des meilleurs attaquants du monde ».
« Ibra est un joueur très important »
Oui, le coach italien s’est concentré sur la performance sportive de son meilleur élément. Et il a bien raison. Sur la pelouse du Parc des Princes, le natif de Malmö a encore guidé son équipe, qui souffrait face au collectif très bien huilé de l’adversaire du jour. D’abord dans un rôle de passeur, sur les buts de Maxwell et Matuidi. Puis dans un style plus puissant, avec une frappe limpide du gauche. Enfin, dans un costume de finisseur, sur un bon travail de Lavezzi, pour sa douzième réalisation en Ligue 1.
« Ca fait dix ans que je sens la pression »
Zlatan, qui s’est présenté face à la presse avant la rencontre, a répondu à une question évoquant la pression qui entoure ce PSG, accusé de ne pas produire le football espéré : « C'est très bien, c'est une victoire importante avec deux buts et deux passes pour moi. Ca fait dix ans que je sens la pression, ce n'est pas à cause de deux défaites que je la sens. C'est surtout moi qui me la mets. Et en équipe, je crois qu'il faut qu'on ait la pression, on est là pour gagner. C'était important d'envoyer un message ».
Un guide
Une déclaration qui explique peut-être les deux visages d’Ibrahimovic. L’ancien joueur du Barça est un gagnant, un battant, et ne supporte pas que son équipe ne domine pas les débats, comme il le souhaiterait. Paradoxalement, si par moment, il s’éparpille un peu en rouspétant, ses coups de sang favorisent la formation parisienne. On l’a bien vu hier. Un Zlatan énervé est un Zlatan qui marque. Et qui fait gagner le PSG.