Si la France connaît les excentricités de Zlatan Ibrahimovic, elle devra apprendre à découvrir celles de Mino Raiola. L’agent de la star suédoise est connu pour être un brin sulfureux. Portrait en trois points.
Un pizzaiolo devenu agent ? A la base, Mino (Carmine de son vrai prénom) Raiola est pizzaiolo. Selon le JDD, c’est grâce à cette formation que cet Italo-Néerlandais de 44 ans a réussi à entrer dans le milieu. C’est au Napoli, le restaurant où il officie près d’Amsterdam qu’il sympathise avec les joueurs de l’Ajax au début des années 1990 avant d’être nommé directeur sportif du club amstellodamois. Dans la foulée, il crée sa société Intermezzo et travaille énormément avec l’Italie, notamment l’Inter Milan. Raiola sympathise alors avec le président nerazzurro Massimo Moratti, poids lourd du Calcio. Sa carrière de « businessman » est lancée et se poursuit avec des clients comme Mario Balotelli ou Mark van Bommel.
Une technique de négociations offensive Son premier poulain d’envergure se nomme Pavel Nedved et sa technique est simple : il convainc d’abord ses joueurs de ses objectifs et frappe fort dans les négociations. Son langage fleuri prend souvent le pas sur les discours lisses et brossés de ses interlocuteurs. Ce résident monégasque sait aussi utiliser les medias. Au FC Barcelone, il n’a d’ailleurs pas hésité à fracasser Josep Guardiola et lui conseiller d’aller faire un tour dans un hôpital psychiatrique. Ses dernières sorties tapageuses sur Michel Platini sont un exemple frappant de ce qu’il est capable de faire.
Un look et une gouaille qui détonne dans le milieu On l’a vu, sa méthode verbale très offensive peut gêner mais elle a le mérite d’être diablement efficace. Le personnage est truculent mais l’homme est très cultivé. Multilingue, Raiola est un autodidacte qui maîtrise 8 langues ! Il a la particularité de gérer des joueurs qui lui ressemblent, à forte personnalité. C’est ce qui fait toute sa force et c’est aussi pour cela qu’il détonne dans le milieu mais pas seulement. Son « look décontracté » surprend. « C’est le genre de mecs capable d’aller trinquer au salon VIP d’un match de Ligue des champions en short et claquettes », conclut l’agent Bruno Satin.