Suspendu deux matchs après son vilain geste face à Saint-Etienne, Zlatan Ibrahimovic a contraint le PSG à se réorganiser sans lui. Dépendant de son Suédois qui l’a souvent extirpé de situations périlleuses, le club de la capitale s’en est remis à cinq joyeux lurons, qui s’en sont tirés avec plus ou moins de réussite. Un premier bilan s’impose.
Ménez toujours aussi percutant En l’absence de Zlatan Ibrahimovic, Jérémy Menez ne s’est pas dégonflé. L’international tricolore a pris les clés du jeu parisien, sans ne rien demander à personne. Au menu : du rythme, des percées et des accélérations balle au pied qui ont souvent fait mal aux défenses adverses. A la clé, un joli but face à l’OM (2-0), en Coupe de la Ligue avant une prestation de haut vol dimanche, à Montpellier (1-1). Seul hic : son manque de réalisme devant le but. Avec un tel talent, tout le monde s’accorde à penser que Ménez est capable de mieux. Mais pour l’instant, c’est déjà pas mal.
L’énigme Pastore « La saison dernière, le ballon passait beaucoup plus par moi, on me cherchait beaucoup plus. Cette année, le jeu passe davantage par des joueurs comme Ménez et Ibra. » Il y a plusieurs jours, Javier Pastore tentait d’expliquer son début de saison en demi-teinte. On se disait alors que l’Argentin allait renaître de ses cendres sans l’ancien Milanais. Que nenni. Son délice de passe pour Ménez face à Marseille a couvert une fois de plus sa performance mitigée. Résultat, le Parisien n’a pas décollé du banc dans l’Hérault. Une décision logique sachant que le PSG jouait en contre.
Gameiro n’a pas eu le temps Le petit attaquant de poche n’a pas profité de la suspension du Suédois. Blessé lors de la réception des Marseillais, Gameiro a pris place sur le banc à Montpellier, avant de rentrer en jeu à un quart d'heure du terme de la rencontre. Trop peu pour s’illustrer. Malgré quelques bonnes apparitions en championnat lorsqu’il fut aligné aux côtés d’Ibra, l’ancien Lorientais n’a pas marqué de points. La concurrence avec Hoarau au poste de suppléant semble en revanche relancée.
Lavezzi, retour gagnant Si certains n’ont pas réussi à sortir le grand jeu, Ezequiel Lavezzi s’est lui distingué. Suspendu puis blessé depuis son arrivée, l’Argentin est un mort de faim sur la pelouse. Même s’il n’est pas encore au top physiquement, l’ancien de Naples donne tout ce qu’il a. A Montpellier, il a constamment harcelé la défense des champions de France en titre. Personne ne peut contester son implication et sa rage de vaincre. A coup sûr, elle pourrait être utile aux Parisiens dans le futur.
Hoarau le poissard Troisième attaquant de pointe derrière Ibra et Gameiro en début de saison, Guillaume Hoarau a du se contenter des restes. Quelques minutes par-ci, par-là. Auteur d’un joli but face à Saint-Etienne, le Réunionnais a obtenu un penalty face à l’OM, qui a mis les siens sur de bons rails. Son rêve s’est ensuite transformé en cauchemar, dimanche, à la Mosson. Titulaire, l’ancien havrais ne sera resté que dix minutes sur la pelouse. La faute à l’expulsion de Mamadou Sakho et une réorganisation tactique voulue par Carlo Ancelotti. Pas de chance.
Par Thomas Figueiredo