Convoqué devant le conseil de discipline de la FFF pour son comportement durant l’Euro, Jérémy Ménez n’a pas encore tourné la page. Et ce n’est pas Carlo Ancelotti qui va l’aider. A son retour, le technicien italien compte avoir une discussion très claire avec lui.
Il était dans l’œil du cyclone. Tout comme ses compères de la génération 87, Samir Nasri et Hatem Ben Arfa, ainsi que Yann M’vila, Jérémy Ménez devra s’expliquer devant le conseil de discipline de la FFF à son retour de vacances. Pourquoi ? Pour son comportement durant l’Euro, en particulier lors du dernier match face à l’Espagne où, quelques minutes après son entrée en jeu, il a insulté Hugo Lloris, le capitaine, qui lui demandait alors de participer au repli défensif, et l’arbitre italien de la rencontre d’un très courtois « vaffanculo ». Avant le match, déjà, durant l’échauffement, l’ailier français, remplaçant pour ce quart de finale, s’était montré particulièrement dilettante, s’amusant avec Hatem Ben Arfa et Marvin Martin à viser la journaliste et compagne d’Iker Casillas, Sara Carbonero. Ménez, tout comme ses trois acolytes sous le coup d’une suspension, ne devrait toutefois pas être sanctionné. Financièrement, peut-être, en plus de ne pas toucher la prime comme tout l’effectif, mais pas sur le terrain. « Ça ne me paraît pas raisonnable », a précisé Noël Le Graët, le président de la « 3F », ce midi en conférence presse sur l’éventualité de matchs de suspension.
Ancelotti : « Je vais parler clairement avec lui »
S’il ne devrait pas être sanctionné par la FFF, Jérémy Ménez sera toutefois attendu de pied ferme à son retour au Camp des Loges. Carlo Ancelotti, qui a suivi de près la compétition, compte bien lui en toucher deux-trois mots. « Je ne sais pas ce qu’il a fait Ménez. S’il est convoqué, c’est qu’il y a une raison je pense. Je veux parler clairement avec lui, parce que je veux qu’il laisse une bonne image », a souligné l’entraîneur du PSG cet après-midi en conférence de presse. Au travers de cette discussion, le technicien italien, bien que fervent supporter de son ailier droit, compte bien lui rappeler ses prérogatives, agacé par le trop grand nombre de cartons jaunes qu'il a récoltés la saison dernière (12 en Ligue 1, il était le joueur le plus averti du championnat). « Ce ne sera pas possible que Ménez prenne 12 ou 13 cartons jaunes pour protestation, a ajouté Ancelotti. Je vais parler avec lui clairement. Je veux qu’il montre seulement ses grandes qualités sur le terrain, comme il l'a montré contre l’Ukraine. Il doit faire son travail sur le terrain, pas de protestation avec l’arbitre et de comportement mauvais. Il a l’habilité d’attaquer la profondeur. Un joueur comme lui doit être seulement focaliser sur le jeu, pour donner une belle image sur le terrain. Il a beaucoup de fans, beaucoup de supporters, ce n’est pas bon pour son image qu’il ait un comportement mauvais. »