Le LOSC, qui dispute ce soir son quart de finale de Coupe de la Ligue à Bastia, serait-il en train de devenir le vilain petit canard du championnat de France ? Quelques anecdotes interpellent.
Bastia, un épisode mal digéré La saison passée, le 29 avril, Lille avait refusé de venir au CA Bastia en CFA et préféré déclarer forfait pour perdre, donc, 3-0. A l’époque, cette décision avait fait causer car elle avait faussé le championnat. Devant ce tollé, le club nordiste avait avancé un argument rédhibitoire : le manque de sécurité de ses joueurs dans la ville corse. « Il y a deux ans, notre équipe réserve s’était fait agresser sur le terrain et en dehors », explique dans L’Equipe, Frédéric Paquet, directeur général du LOSC. Evidemment, en Corse, on crie au scandale et on cible une équipe qui peut avoir « la défaite mauvaise ». « Il n’y avait aucun risque, elle a bon dos l’excuse de l’intégrité physique », pointe Philippe Hantz.
L’antécédent pesant de Tanger En juillet 2011, les supporters de l’OM n’ont pas oublié. Plus globalement, les gens sui suivent le foot français non plus. Lors du Trophée des champions, perdu face à Marseille dans un vrai beau match à frissons et rebondissements (4-5), les joueurs du LOSC avait offert une bien piteuse image de la France en refusant de monter sur le podium chercher leur médaille. Seul le capitaine Rio Mavuba avait fait l’effort. L’arbitrage défavorable avait déjà été élevé au titre d’argument. A juste titre, Vincent Labrune s’est donc chargé de rappeler ce triste événement dans La Provence pour étouffer la polémique Balmont-Valbuena. Car c’est bien ce débat qui rouvre la boîte de Pandore.
Le cas Balmont-Valbuena symptomatique Les Lillois ne supportent pas d’avoir perdu Florent Balmont sur un rouge sévère suite à un contact avec « Petit Vélo » dimanche soir. Celui-ci n’a eu aucune conséquence directe mais a, il est vrai, faussé la suite du match en faisant évoluer le LOSC en infériorité numérique. A-t-il seulement eu une influence sur les loupés de Nolan Roux devant Steve Mandanda ? Après les doléances d’Aurélien Chedjou et Balmont, plusieurs observateurs ont défendu la cause Valbuena. Fermement. Mais Paquet en remet une couche ce mercredi et ne met plus en cause l’expulsion… mais la faute en elle-même ! « On a pris le temps de regarder les images et effleurer quelqu’un, ce n’est pas faire faute ».