C’est depuis la Turquie, où il est en stage jusqu’au 27 février avec son nouveau club le Kuban Krasnodar (D1 russe), que Charles Kaboré a accepté de répondre aux questions du 10 Sport en exclusivité.
Charles, vous étiez annoncé à Saragosse à la fin du mercato, on vous retrouve en Russie. Racontez-nous…Tout a été dit ou écrit à ce sujet, ça a fait des polémiques mais ce qu’il faut savoir c’est que la proposition de Saragosse est venue trop tard. Tout le monde a fait ses calculs mais moi j’avais déjà donné mon accord au Kuban. J’attendais simplement que les 2 clubs se mettent d’accord.
C’est ce qui s’est passé mardi…
Exactement dans la nuit de mardi à mercredi les deux clubs se sont entendus sur l’indemnité de mon transfert. Moi, mardi j’étais encore marseillais. Je me suis d’ailleurs entraîné l’après-midi à la Commanderie avec le groupe. Personne n’était au courant que c’était mon dernier entraînement. Je n’ai rien fait de particulier. On a rigolé avec Steve (Mandanda) qui est comme mon grand frère. Mandanda ne voulait pas que je parte comme ça de Marseille, il voulait me garder (rires). Je l’ai eu le soir à l’aéroport de Nice avant de rejoindre Istanbul. Je lui ai expliqué que pour moi c’était l’heure de partir de Marseille.
Que retenez-vous de votre passage à l’OM ?
Que des bons souvenirs. Je suis arrivé de Libourne un club de National. L’OM m’a fait grandir. Là-bas j’ai gagné des titres. En cinq ans, j’ai progressé aux contacts de grands joueurs et de grands coaches. Jamais je n’ai débuté une saison dans la peau d’un titulaire mais j’ai toujours su surmonter la concurrence pour jouer régulièrement finalement. Je n’ai aucun regret, je suis content de débuter un nouveau challenge avec un club ambitieux.
« Je vais regarder le Clasico à la télé. Je serai pour l’OM évidemment »
Vous ne partez donc pas de Marseille parce que Romao a signé au mercato ?
Mais pas du tout. Je vous le répète, j’ai toujours accepté la concurrence à l’OM. Au début devant moi j’avais Cana, Mbami, Cheyrou et d’autres encore. J’ai toujours fermé ma gueule et continué à bosser. Ce n’est donc pas à cause de Romao que je quitte Marseille. Vous savez aucune recrue n’a de certitudes quand elle débarque dans un club.
Pouvez-vous comprendre que votre choix surprend ? Bien sûr, certains ne comprennent pas pourquoi je signe dans un club qui est 4e du Championnat russe, mais j’assume mon choix. C’est la bonne décision pour moi, pour ma famille. J’ai signé un contrat longue durée (4 ans et demi) dans un club qui veut jouer l’Europa League l’an prochain.
Que savez-vous de vos coéquipiers ?
Je les ai découverts jeudi en arrivant à Antalya où le club est en stage. J’ai passé la visite médicale le matin puis j’ai déjeuné avec le groupe. J’ai fait un discours qui a été traduit par un interprète russe. Je connais quelques joueurs comme Niculae ou Baldé. Il y a beaucoup de joueurs espagnols et biélorusses. On m’a remis mes équipements ensuite (je porterai le numéro 32) et le soir je me suis entraîné pour la première fois avec le groupe. Et je dois dire que j’ai été agréablement surpris du niveau de l’équipe.
Dimanche, il y a le Clasico PSG-OM, vous allez le regarder ?
Bien sûr je vais m’arranger pour trouver une télé à l’hôtel qui le retransmet. Je vais regarder le Clasico, car ça reste un grand rendez-vous de la Ligue 1. Et je serai pour l’OM évidemment car je reste supporter !
Propos recueillis par Olivier Schwob