OM : Un vestiaire de guerriers après la défaite
La rédaction

L’OM a trébuché pour la première fois depuis dix ans face à Troyes (0-1) et a aussi perdu sa première place au classement au dépend des Parisiens. Une situation qui ne semble pas inquiéter les Marseillais, plus combatifs et solidaires que jamais.

Averses et orages sont prévus ce matin par Météo-France, à Marseille. Le temps aussi s’y met. Stop. On arrête là les mauvaises nouvelles, puisque l’humeur n’est pas à la soupe à la grimace ce matin après la défaite de l’OM à Troyes (0-1). Cela dit, ce résultat laisse pantois les observateurs, qui n’auraient pas imaginé tel dessein à une équipe qui se déplaçait chez le dernier du classement. Pourtant, Marseille l’a fait et en plus de cela, perd son buteur maison. Mais prenant du recul, joueurs et entraîneur coupent l’herbe aux pieds des ondes négatives.

« Mon rôle est de mobiliser tout le monde »

Etendard à la main, bille en tête, Elie Baup sonne le réveil de ses troupes le premier. « On sait depuis le début que c'est difficile de tenir. Mais il ne faut pas perdre de vue notre manière de jouer, il faut juste y ajouter plus de réalisme dans la finition. Donc, on va d'abord disputer un match costaud en Allemagne jeudi, avant de recevoir Lyon, une équipe qui marche bien, pour un gros match au Vélodrome. Mon rôle est de mobiliser tout le monde, comme quand on gagne. » a déclaré le coach marseillais à la Provence après avoir constaté les dégâts d’une soirée en tout point cauchemardesque. « Ce n'est pas la place ni la situation qui m'importe ce soir, mais surtout d'avoir perdu dans ces conditions sans jamais arriver à être plus efficace. Il faut avoir plus de réalisme. L'autre chose importante, c'est la fracture du pied de Gignac, qui va être indisponible assez longtemps. ».

« On se donne rendez-vous dans pas longtemps »

Le concerné par la blessure est peut-être de ceux qui sont les plus combatifs. Face à la frustration, il impose le courage. « Sur un appui, j’ai senti que ça avait pété. J’ai ressenti tout de suite la douleur. Je savais que c’était fracturé. C’est comme ça. Ça fait partie de la vie de footballeur. Je me suis relevé de plein de choses. Ce n’est pas ça qui va me faire abdiquer. On se donne rendez-vous dans pas longtemps » affirme celui qui est sorti dès la 20e minute de jeu et qui souffre d’une fracture du 5e métatarse du pied gauche. Les soldats Rod Fanni et André Ayew se veulent eux aussi rassurants. «L'état d'alerte n'est pas décrété. Nous restons en haut du classement malgré cette défaite, même si je considère que ces points sont jetés. Mais il y a plein d'échéances qui arrivent. Comptablement, nous restons en bonne position», affirme le premier. Quant au second, il fait appel aux valeurs collectives d’un groupe, capable d’enchaîner six victoires d’affilée, ne l’oublions pas. « Il faut être fort et ne pas oublier notre bon début de saison. On va voir si notre solidarité est forte. Il faut garder la tête haute et tout faire pour gagner à domicile. Nous avons tous notre part de responsabilité. Devant, on doit tuer le match avant ; derrière, on doit être plus serein sur les coups de pied arrêtés. Mais on est des hommes, on ne va pas se cacher derrière ça » clame André Ayew. La compétition reprendra dès jeudi avec une rencontre d’Europa League contre le Borussia M’Gladbach (19h). Après, il faudra penser à Lyon.

Par Arnaud Boisteau

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