OM : Pourquoi les Marseillais sont si solides ?
La rédaction

Six victoires, zéro défaite en Ligue 1. Un but encaissé et donc logiquement le titre de meilleure défense du championnat. L’OM, pour le moment, est un roc. Pourquoi ? Tentative d’explication.

Une efficacité énorme dans les duels L’Olympique de Marseille version Deschamps a gagné son titre en 2010 grâce à son potentiel athlétique hors norme. Aujourd’hui, l’OM de l’ère Baup retrouve cette vertu signe d’un mental et d’une agressivité (dans le bon sens du terme) énormes. Avec Fanni, Morel, Kaboré et Cheyrou, les Phocéens gagnent un nombre de ballons impressionnants. Mis à part de très rares exceptions, chaque joueur du quatuor dépasse la dizaine de ballons gagnés par match. Sur les six premiers matchs de la saison, Rod Fanni et Kaboré affichent un total déjà appréciable de 81 ballons récupérés. Jérémy Morel fait encore mieux avec 89 ballons gagnés. Et que dire de Benoit Cheyrou qui en totalise déjà 98 ! Quand ces quatre-là sont au charbon, cela fait forcément du dégât. Et comme en prime, Nicolas Nkoulou, censé être un peu plus en retrait, apporte régulièrement sa contribution (quatre matchs à 13 ballons gagnés ou plus), l’OM a tout du roc infranchissable.

Une relance impeccable Non seulement l’Olympique de Marseille limite au maximum les risques dans les duels en en remportant énormément. Mais en prime, la défense marseillaise n’est que très rarement mise en difficulté dans sa relance. Il faut dire que les Olympiens ont avec Nicolas Nkoulou un véritable maître en la matière. Depuis le début de la saison, Nicolas Nkoulou a aligné 5 matchs sur 6 avec plus de 90% de passes réussies, et le sixième, contre Rennes, à 89% ! Quant au nombre de ballons qu’il perd, il est limité au strict minimum. 32 en cinq matchs, soit à peine plus de cinq par rencontre. Autant dire que Nkoulou a tout de l’assurance tous risques. Et comme en plus, Rod Fanni dont ce n’est pas pourtant la spécialité est plutôt fiable dans le domaine (1 seul match sous les 80% de passes réussies sur les 5 rencontres disputées dans l’axe de la défense), les ballons offerts à l’adversaire en position dangereuse se limitent à peau de chagrin.

Une activité débordante Avec Kaboré, Cheyrou et Jérémy Morel, Elie Baup dispose de trois joueurs à l’abattage et à la disponibilité considérables. Non seulement ces trois joueurs gagnent des ballons, mais ils en jouent surtout énormément ! C'est simple, il n’y a pas eu une rencontre de l’OM cette saison sans qu’un ou deux des trois larrons ne se retrouvent dans le Top 3 des joueurs ayant le plus touché le ballon dans le match. Cheyrou, face à Sochaux et Montpellier, ainsi que Morel, contre Evian, ont même terminé en tête. Sur six rencontres, c’est pas mal. Au total, Kaboré comptabilise 369 ballons joués, soit plus de 60 ballons joués par match. Cheyrou (401 ballons joués) et Morel (408 ballons) franchissent eux la barre des 400. Et se rapprochent donc d’une moyenne entre 65 et 70 ballons par rencontre ! Ce n’est peut-être pas Xavi, mais la régularité, pour notre Ligue 1, est assez épatante.

Un Mandanda très peu inquiété En additionnant l’aptitude marseillaise au duel, sa propreté dans la relance et l’abattage de quelques joueurs, l’OM compte tous les ingrédients pour un cocktail d’une solidité décapante. Et d’ailleurs, cela se traduit en un chiffre : le nombre de frappes cadrées concédées. Sur six rencontres, les Marseillais n’en ont concédées que... neuf ! Autrement dit 1,5 tir cadré concédé par match. Ajoutez à cela un Mandanda en bonne forme et vous comprenez mieux pourquoi cet OM n’a encaissé qu’un seul but depuis le début de saison. Reste à voir si cela résistera à la tornade Ibra. Maintenir la cadence face à Valenciennes en serait le meilleur préalable...