OM : Lucho décrypte les problèmes du club
La rédaction

Loin de tous les tracas marseillais, Lucho Gonzalez, parti fin janvier à Porto, s’est fait un avis bien tranché sur la situation et les problèmes de l’OM, où il a passé trois ans et demi.

L’OM sort d’une saison catastrophique et, forcément, il y a des choses à dire. La parole est donc aux anciens qui, forcés ou non, c’est selon, ont quitté le navire ces derniers mois : Jean-Claude Dassier, président entre juin 2009 et juin 2011, dans L’Equipe, et Lucho Gonzalez, joueur de juin 2009 à janvier 2012, dans Le Parisien. A chaque fois, on en revient aux mêmes choses : il y a un problème à l’OM. « A Porto, dès le début d’une saison, on met déjà en place les bases de la suivante. A Marseille, je n’ai absolument pas vu cela, constate l’Argentin, auréolé d’un nouveau titre de champion au Portugal. A Porto, la mentalité est de construire un collectif sur trois, quatre ans. A Marseille, quand je suis arrivé, il y avait un projet similaire, avec un nouvel entraîneur. Les choses n’ont pas tourné comme elles auraient dû, presque tous les joueurs qui participaient à ce renouveau sont partis. Le projet de départ est tombé à l’eau. C’est quelque chose qui arrive souvent dans ce club… L’équilibre précaire est une fatalité à L’OM, on dirait qu’il est inscrit dans les gènes du club. »

Lucho : « Un groupe désorganisé » Au cours des derniers mois, après un prêt avorté l’été dernier à Arsenal et avant son retour à Porto en janvier, son manque d’investissement a souvent été pointé du doigt. Lui le leader, lui l’un des plus anciens (31 ans), lui le joueur le plus cher de l’histoire du club (24 millions d’euros), finalement relégué sur le banc par Didier Deschamps. « Certains ont fait croire que les problèmes de L’OM étaient de ma faute, alors que c’était tout un groupe qui était désorganisé, précise Lucho Gonzalez. Lors de ma deuxième saison, le groupe a perdu son âme, les joueurs se sont réfugiés dans l’individualisme. On a échangé avec le coach, mais il y a des choses que tu peux difficilement modifier : les mentalités, les comportements. Je n’ai jamais perdu l’envie de jouer à L’OM, je n’étais pas malheureux comme on a pu le dire. Mais je ne me sentais plus comme un joueur important pour l’équipe. En juin 2011, Gaby a quitté L’OM, un peu amer. Moi, j’ai vu que je n’échangeais plus grand-chose avec Deschamps, et c’est là que j’ai décidé de partir. »