Demain, l’Olympique de Marseille reçoit le PSG. Un classique du championnat, que commence à roder le petit Valbuena. En tant que supporter, et surtout, comme acteur principal.
Avant de devenir un joueur de l’OM, acclamé par tout le Vélodrome, Mathieu Valbuena était un simple supporter. Pour la Provence du jour, il évoque ses souvenirs de ce classique de notre Ligue 1, les chocs entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille. Qui commencent donc derrière sa télévision. Le premier est sans doute le plus beau : « Le match qui m'a le plus marqué, c'est celui de 1993. J'avais neuf ans, je regardais tous les matches à la télé. Le but de Boli, toute l'action a été fabuleuse : les jonglages, le coup de tête, l'explosion de joie. On sentait une atmosphère incroyable ». Quinze ans plus tard, Valbuena n’est plus spectateur. Il est sur le terrain, le 17 février 2008, pour la réception du PSG au Vélodrome. Une première victorieuse : « Je suis titulaire pour la première fois contre le PSG, au Vélodrome. Charles Kaboré aussi, c'est la surprise. Rothen ouvre le score sur penalty, Taiwo et Niang marquent pour nous. Un très bon match, une excellente entrée en matière pour moi. Dès l'échauffement, je me suis rendu compte que ce n'était pas un match comme les autres. Une ambiance de folie. Je découvrais tout ça ».
« Je suis navré de ne pas être associé à la fête »
Mais contre le rival parisien, les sourires n’ont pas toujours été présents. Valbuena se souvient de son pire clasico : « Pour moi, ce 26 octobre 2008 devrait être un bon souvenir, parce que je marque, mon seul but contre le PSG d'ailleurs. Landreau repousse et je reprends. C'est le but qui nous permet de prendre l'avantage avant la pause. Mais après, on prend cher, on perd 4-2 ». Le dernier en date disputé au Vélodrome, conserve un goût amer pour la petite bicyclette marseillaise : « Novembre 2011, c'est une période difficile pour moi. Je n'avais pas été convoqué en équipe de France et le coach m'a mis remplaçant. Déjà, ça se vit mal, mais en plus, je ne suis pas entré en jeu. Alors, ce qui est très particulier, c'est que j'étais super heureux pour l'équipe. Nous gagnons 3-0, on les domine dans l'engagement, on se relance, on joue un vrai match de Ligue des champions. Mais moi, je suis navré de ne pas être associé à la fête, parce que je n'entre même pas en jeu ».
Un duel avec Makelele
L’international tricolore, qui a déjà disputé huit OM-PSG, se remémore aussi ses plus beaux souvenirs : « Il y en a deux que j'ai tendance à assimiler, deux victoires à Marseille. Le 2-1 en mars 2011 mais surtout le 1-0, avec but sur coup franc de Gabi Heinze, le 20 novembre 2009, la saison du titre. Les deux fois, j'ai été remplacé par Lucho en cours de match. Ce soir-là, j'évoluais dans l'axe, dans la zone de Claude Makelele, dont on connaît la grande carrière. Ça s'était bien passé pour moi, et le coup franc qui amène le but est consécutif à une faute qu'il commet sur moi. Je revenais de blessure, un excellent moment. On remarque d'ailleurs que les scores ont souvent été serrés et que dans ces cas-là, ça se joue sur des détails ». Demain, le détail pourrait mesurer près de deux mètres, avec un léger accent scandinave.