Si Elie Baup est un personnage que l’on voit chaque semaine, voire même chaque jour sur les écrans de télévision, il reste un personnage assez secret.
Passionné de la terre, de la chasse mais qui a besoin tout de même du football et son extravagance pour maintenir un certain équilibre, Elie Baup est un personnage aux multiples facettes, comme il le dévoile aujourd’hui dans un article du JDD. Extraits.
Elie Baup, un homme qui vient de la terre « Le véritable chez-moi, c’est la partie haute du Comminges, le piémont pyrénéen, en Haute-Garonne. J’y suis né, je serai enterré là- bas. J’habite une maison familiale de 1870 restaurée de génération en génération, que j’ai rénovée à mon tour. Avant, il y avait un château féodal. Nous étions des serfs, une famille de paysans », confie Elie Baup qui a d’ailleurs vécu de vraies expériences de terrain pendant son enfance. « Gamins, on grimpait dans la pénombre pour observer le brame du cerf. Entendre le bruit des cornes, le souffle de l’animal, voir la vapeur qu’il dégage, ça prend les tripes. (...) Si j’avais les genoux brûlés, ce n’était pas parce que j’étais gardien de but mais parce que je ramassais l’herbe à quatre pattes dans les pieds de maïs. J’ai connu ça jusqu’au collège, avant d’être interne à Toulouse. »
Ses passions : la chasse à la palombe, la rando... et les chevaux Elie Baup, dès qu’il s’échappe du foot, a des passions assez nature. La chasse à la palombe, d’abord. « C’est d’abord pour revoir les copains, précise-t-il. Certains font du golf pour prendre l’air. Moi je vais dans la forêt. » Les chevaux, aussi... « Les chevaux, c’est une autre facette de ma vie. J’ai des mérens, des chevaux locaux, et des franches- montagnes, une race suisse. Je fais de la randonnée de loisir. J’ai aussi découvert l’attelage, c’est une autre sensation. Tu établis une relation de confiance avec l’animal. » Enfin, Elie Baup ne résiste pas à la tentation d’une petite balade à pied histoire de décompresser. « Si je ne suis pas bien, stressé, ce qui est inhérent au métier, il faut que je me balade, à pied ou à vélo. Je veux sentir les éléments extérieurs, le vent sur mon visage. L’immensité te ramène les pieds sur terre. » D’ailleurs, à l’époque où il avait entraîné Toulouse, Baup avait fait goûter la passion à ses joueurs. « Avec l’équipe de Toulouse, on est partis deux jours et deux nuits en montagne, avec sacs à dos et tentes. Quand on se revoit, on s’en reparle encore. On avait fini troisièmes cette saison-là. »
Mais il n’oublie pas le foot pour autant Ne comptez-pas sur le terrien Elie Baup pour laisser tomber le foot tout de suite. Malgré ses excès et son côté surdimensionné pourtant pas très adapté à la vie selon Baup, le football est tout à fait compatible, selon le coach de l’OM, à son rapport à la terre. « L’équilibre d’un individu est dans le cortical, l’émotionnel et le physique. Il ne fait pas se tromper : pour être heureux, je dois être dans le foot. C’est la vie à fond. La joie, la tristesse, l’angoisse... C’est dévorant mais cet excès, je le recherche. La terre, c’est autre chose : ma part viscérale. »