Contre Evian-Thonon Gaillard, en fin d’après-midi, l’OM devra encore jongler avec la blessure de Diawara, actuellement en phase de reprise. Ce qui n’empêche pas le défenseur sénégalais de livrer les clés du début de saison euphorique des Marseillais.
Le départ de Deschamps
Deschamps a quitté le navire marseillais. Si pour certains joueurs de l’effectif, ce départ était un soulagement, Diawara n’oublie pas ce que l’actuel sélectionneur des Bleus lui a apporté. Il se confie dans les colonnes de l’Equipe du jour : « Je garde un super souvenir de Deschamps. Il m’a fait venir à Marseille et gagner des titres. On avait de bonnes relations. A un moment, il y a eu une cassure entre lui et certains joueurs, qui estimaient ne pas avoir leur chance. Ils en avaient marre. On ne se battait plus les uns pour les autres. J’ai toujours parlé librement avec Deschamps et Anigo. Mais pour certains coéquipiers, c’est un gros soulagement de pouvoir parler désormais au nouveau coach ou à José sans se poser de questions ».
La méthode Baup
Le départ de Deschamps a fait du bruit. L’arrivée de Baup, beaucoup moins. Mais l’ancien technicien de Toulouse a profité de ce calme ambiant pour imposer sa patte. Un savant mélange de plaisir et de rigueur : « Il a redonné confiance à certains joueurs. La qualité de jeu est essentielle à ses yeux. Tous ses entraînements sont basés sur le jeu. Ça sourit et ça bosse. On le retrouve sur le terrain. Tout le monde est épanoui, content. A son arrivée, il a mis quelques règles. C’est le coach. On doit le respecter, obéir à ses ordres. Au stage début juillet, on lui a demandé de chanter, comme tous les nouveaux. Il n’a pas chanté. Il nous a dit qu’il était l’entraineur, pas un joueur. Qui allait l’engueuler ? »
L’image de l’OM, le PSG
La saison dernière est à oublier pour les Marseillais, incapables d’enchaîner les bons résultats. Marseille ne faisait plus peur. Une anomalie pour Diawara, qui est en passe de se corriger : « On nous prenait pour des rigolos. Remarquez, avec treize matchs sans victoire… Même les promus venaient au Vélodrome pour prendre les trois points. Plus personne ne nous respectait. Là, je crois que tout le monde a compris que, cette saison, c’est un autre OM. On ne veut pas s’arrêter là. Le PSG ? On n’y pense pas. Si on avait le malheur de s’enflammer juste un peu, on irait droit dans le mur »
Un groupe soudé
Les mauvais résultats de l’an dernier s’expliquent en grande partie par les relations, parfois tendues, qu’entretenaient certains joueurs de l’effectif. Et pour le défenseur central, qui devrait faire son retour sur les terrains de Ligue 1 à la fin du mois d’octobre, c’est de l’histoire ancienne : « Une bonne engueulade, ça peut faire du bien. Cet incident (entre Valbuena et Ayew, à l'entraînement), comme il y en a beaucoup, a permis au groupe de se souder. Chacun a dit ce qu’il pense. Ça a réglé pas mal de choses, fait énormément de bien. Regardez les résultats. A Fenerbahçe, quand « Dédé » Ayew a égalisé, tout le banc s’est levé. La saison passée, quand ça n’allait pas, tout le monde ne tirait pas dans le même sens. Désormais, tout le monde a un état d’esprit identique, tourné vers l’équipe, l’envie de gagner ensemble ».