Demain soir, l’OM affronte Fenerbahçe. L’occasion pour Steve Mandanda, le portier phocéen, de revenir sur ses dernières années à l’OM, marquées par les compétitions européennes.
On est loin, très loin de cette saison 2007-2008. A l’époque, Steve Mandanda était un illisutre inconnu pour le grand public, et débarquait à l’OM sur la pointe des pieds, en provenance du Havre. Cinq après, l’homme, autant que le gardien, a pris une autre dimension. Aujourd’hui, Mandanda est confortablement installé à la deuxième place de la hiérarchie des gardiens français en sélection, et porte le brassard de capitaine à l’Olympique de Marseille. Demain, il égalera même le record de matchs européens disputés par un joueur phocéen, avec cinquante-sept apparitions.
« On était un peu impressionné »
Interrogé par nos confrères de la Provence, « El Fenomeno » évoque cette longévité sur la scène européenne : « Je ne le savais pas. Sincèrement, comme pour le fait de dépasser Barthez au nombre de matches à l’OM, c’est vous qui m’informez que j’atteins ce chiffre. Ça permet de voir le chemin parcouru depuis mon arrivée à Marseille. Et ça me fait plaisir. Ça montre que je suis bien ici. J’espère que ça va continuer ». L’ancien havrais profite des colonnes du quotidien pour étaler ses souvenirs, nombreux : « À Liverpool, en 2007, je nous revois encore sortir du tunnel et croiser Peter Crouch, Steven Gerrard, Dirk Kuyt... On était en train de les regarder, un peu impressionné. À Milan en revanche, en 2012, l’état d’esprit était complètement différent. Même si, là aussi, il y avait de grands joueurs. Car si cette fois on regardait nos adversaires, c’était avec énormément de détermination. On savait qu’on était capables de les battre et qu’on allait faire l’exploit. L’expérience nous a permis de mieux gérer ce genre de rencontres ».
« L’expérience et l’état d’esprit »
Si Mandanda est devenu le gardien international qu’il est aujourd’hui, il le doit en partie à cette expérience acquise sur tous les terrains du vieux continent : « La différence entre mon premier match européen et ceux d’aujourd’hui se joue surtout sur l’expérience et l’état d’esprit. Toutes ces années passées en compétitions nous ont permis de gagner en maturité pour pouvoir tenir tête aux grosses écuries ». Et même si la saison loupée de l’an passé oblige les hommes de Baup à ne jouer « que » l’Europa League, le numéro trente de l’OM savoure ces moments : « Mamad’ m’a dit que c’était vraiment une très, très grosse ambiance, avec beaucoup de supporters; en plus, c’est un stade fermé donc ça va faire davantage de bruit. On n’a pas la Ligue des champions cette saison et c’est vraiment dommage, mais on se retrouve en Ligue Europe avec des équipes qui ont énormément de public et de vrais stades. On se rapproche de la Champions League... ».