Au fond du trou sportivement, l’OM ne va pas tarder à payer les pots cassés financièrement d’une saison complètement manquée. En coulisses, Vincent Labrune prépare déjà le pire et tenterait de convaincre Margarita Louis-Dreyfus d’injecter plus de 20 millions d’euros.
Un soir de match nul polémique à Valenciennes en mai 2010, Jean-Michel Aulas l’avait crié à tue-tête dans les couloirs de Nungesser : une non-qualification pour la Ligue des champions, c’est un trou de 20 millions d’euros dans le budget. Voilà, en substance, ce que l’OM doit aujourd’hui s’apprêter à combler donc, alors qu’une qualification pour la prochaine édition de la C1 s’avère aujourd’hui complètement hypothétique, les Marseillais étant relégués à treize points de la troisième place occupée par le LOSC. « Autant je ne sais pas marquer de buts, autant le financier je l’anticipe. On envisage le pire en permanence, depuis des mois, on a donc déjà des solutions. On a la chance d’avoir un actionnaire solide », assurait récemment un Vincent Labrune guère inquiet sur le sujet.
Plutôt 35 millions que 20 ? Un actionnaire solide, c’est-à-dire ? Hier, Dominique Grimault, ancien directeur médias du club et responsable de la chaîne OM TV, présent sur le plateau de 20h Foot d'i>TELE, affirmait que Margarita Louis-Dreyfus devrait réinjecter 20 millions d’euros dans le club la saison prochaine, comme l’an dernier, pour combler le manque à gagner. Le quotidien L’Equipe va plus loin aujourd’hui. En colère mercredi soir après la défaite contre le Bayern Munich (0-2), Vincent Labrune aurait parler une bonne partie de la journée avec l’actionnaire majoritaire du club pour tenter de la convaincre d’injecter 35 millions d’euros cet été plutôt que les 20 prévus. Soit de quoi permettre d’équilibrer les comptes, et d’offrir à Didier Deschamps (ou un autre…) une enveloppe respectable pour recruter. Labrune se justifie aujourd'hui dans L'Equipe : « Notre plan tient aussi sa Ligue des champions. Mais il ne me faut plus 20 mais 35 millions. Nous étions prêts à mettre 20. La question, c'est de savoir si nous sommes prêts à mettre 35. On est plutôt dans cette optique aujourd'hui. Si j'ai 35, je peux acheter à hauteur de ce que je vends. »