L’homme à la casquette le plus populaire de France, c’est lui. L’entraîneur Marseillais fait un bilan sur ses débuts à l’OM et comme souvent, il fait preuve de pragmatisme. Mais pas que…
Est-ce le fait de s’être écarté des terrains pendant trois ans ou son bonheur dans le Sud qui rend Elie Baup si sage ? Sans doute un peu des deux, mais il a toujours été comme cela le Haut-Garonnais. Et ce ne sont pas ses 107 jours à la tête de l’OM qui vont le changer, après avoir quitté le métier sur une grande déception à Nantes, il y a trois ans. « Au début cette trêve était nécessaire, car sans s’en rendre compte c’est quand même un métier qui use et on s’enfonce dans la même voie. Cela m’a montré que j’ai commis parfois certaines erreurs où qu’il y avait des choses qui étaient bien. Une remise en cause profonde. » a déclaré le coach olympien au journal La Provence. Lui, qui en a profité pour regarder, commenter et analyser le football européen dont il s’inspire dans son coaching. « J’ai eu beaucoup d’influences. Au départ, j’étais imprégné par le football italien et Arrigo Sacchi notamment. Puis, le football espagnol. Ce qui se passe à Barcelone est unique au monde et on ne pourra jamais copier ce qu’ils font. Il faut essayer de trouver d’autres moyens de parvenir à un jeu offensif. » Tempère-t-il.
« Entraîner l’OM, c’est un truc très fort »
Lors de son arrivée à l’OM, l’ancien coach de Toulouse a fait preuve de méthode et de dialogue avec le staff et les joueurs marseillais pour redonner du calme à un club qui n’a pas été épargné par les critiques la saison dernière. Le coach à la casquette est heureux à Marseille. « Entraîner l’OM, c’est un truc très fort. Chez moi, il y a un côté populaire naturel, puisque je viens d’un milieu simple et le côté populaire il est à l’Olympique de Marseille. Partout où j’ai été, j’ai croisé des supporters de l’OM. Me retrouver entraîneur de ce club, c’est un truc un peu incroyable » affirme celui qui, en plus d’être l’homme fort du club, postule pour devenir le supporteur numéro 1 du club. La déclaration d’amour ne s’arrête pas là.« Et puis, il y a le Vélodrome, il y a les supporteurs, la presse et tout ce qui fait l’OM qui est quand même fort et se retrouver immergé là-dedans c’est à la fois du bonheur mais à la fois une responsabilité. C’est quelque chose qui marque, quelque chose de très fort. »
« Paris est dans la démesure »
Il n’y a pas que la méthode chez Baup, il y a aussi le discours avec les joueurs, clé de la stabilité marseillaise en ce début de saison selon lui. « S’il y a un truc qui est bien c’est qu’on reste dans une unité de travail. On est très soudés, dans la même idée de faire des résultats mais aussi de faire les choses ensemble. Il faut rester avec beaucoup d’humilité et qu’on reste tous à notre place avec les responsabilités qui nous incombent ». De rassembleur il se mue en commentateur averti de la Ligue1, comme il pouvait le faire lorsqu’il était au Canal Football Club, avec un esprit plus partisan. « Il ne faut jamais perdre de vue que Marseille est un grand club même si aujourd’hui il y a un club qui est dans la démesure. Marseille reste en concurrence avec des clubs comme Lille, comme Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne. Après on le sait et on va pas en parler plus que ça, que Paris est dans la démesure que Paris est présentée comme l’équipe au-dessus de tout le monde. » mais cela n’empêchera pas l’Olympique de Marseille de tenir ses objectifs. «Au départ, les quatre cinq premières places et après, pourquoi pas au-dessus ».
Par Arnaud Boisteau