André Ayew, qui a connu une fin de saison blanche avec l’OM du fait de son opération à l’épaule, se sait observé et pourrait retrouver son poste de prédilection dans l’axe. Elie Baup l’a déjà testé.
Baup va déjà plus loin que Deschamps Didier Deschamps n’aura jamais vraiment franchi le pas de redonner à André Ayew ce qu’il a toujours revendiqué : une place au milieu de terrain. Cantonné à un rôle d’ailier gauche, le Ghanéen formé à l’OM a souvent fait la différence, ne s’est jamais plaint (sauf une fois) et a toujours fait le job. L’heure est peut-être venue d’en changer et, même s’il est en pleine période de tests, Elie Baup l’a bien compris. Lors des deux premiers matchs de pré-saison de l’OM, Ayew a évolué à son poste de prédilection, où sa puissance et sa patte gauche peuvent créer des brèches. En 4-4-2 face au Benfica Lisbonne, dans une position basse de récupérateur aux côtés de Benoît Cheyrou, il a ensuite basculé sur son aile.
A la récup ou en meneur de jeu Contre les Crocodiles, le grand frère de Jordan a évolué dans un registre plus offensif en meneur de jeu. Ces deux essais n’ont pas encore été porteurs d’indices positifs flagrants mais cela ne semble pas refroidir Baup. Aurait-il raison d’insister ? « Ça peut peut-être le relancer, nous explique Bernard Pardo, ancien milieu de terrain de Marseille et consultant sur l’OM TV. Baup est en phase d’expérimentation mais il a peut-être déjà l’idée de le changer de poste. Dédé sait organiser, il l’avait montré il y a deux ans en réalisant une excellente saison à Arles-Avignon à ce poste-là ».
« Ce n’est pas plus mal de le changer » Remettre Ayew à son poste de prédilection ressemble à une excellente initiative de Baup, ne serait-ce que pour lui redonner une confiance effritée depuis une fin de saison pourrie par une épaule en vrac. Serait-ce l’unique raison ? Avec les rumeurs de transfert qui pourraient lui faire tourner la tête, Ayew peut-il seulement revenir à son meilleur niveau ? Avant même ses pépins, le fils d’Abedi donnait en effet déjà l’impression d'être en surrégime. « Le coup de frein qu’il a connu ces derniers mois, c’était écrit d’avance, tempère Pardo. On sentait qu’il connaîtrait une cassure après les deux saisons qu’il venait d’accomplir et ses sorties avec le Ghana. C’est pour ça que ce n’est peut-être pas plus mal de le changer un peu… Il est jeune, je ne suis pas inquiet ».