Le président lyonnais a tout tenté pour solutionner le problème Puel. Mais confronté aux refus des uns et aux exigences de ses finances, Aulas ne s'en est pas sorti. Et a même fait n'importe quoi en terme de communication.
Avec son BTS en informatique et sa licence d'économie, Jean-Michel Aulas est sans doute le moins diplômé, mais certainement le plus doué, des communicants du sport français. Armé d'une mauvaise foi de premier ordre et d'une capacité à faire passer des messages sans jamais les dires, le patron de l'Olympique Lyonnais sévit depuis maintenant 24 ans. Sévissait, plutôt... Car l'homme d'affaire, qui vient tout juste de souffler 62 bougies (22 mars), a complètement perdu les pédales. « Claude Puel est sous contrat encore un an. Il n'y aucune raison a priori pour que les choses ne se perpétuent pas pour la dernière année de contrat, a déclaré JMA dimanche dernier. Il n'y a jamais eu d'obligation pour un entraîneur de gagner un titre. Faire 2e, 3e, se qualifier tout le temps pour les 8e de finale de la Ligue des Champions, ce n'est pas si déshonorant que cela ». Pas si déshonorant que cela ? Merci de monter dans la machine à remonter dans le temps du 10 Sport. Appuyez sur la touche 24 février 2011... « Aujourd'hui, il est sous contrat et c'est toujours préférable pour un grand club de respecter les contrats. Ceci étant, tout est possible, renchérit le même Aulas, avant d'ajouter. Ne pas gagner de titre serait gênant... » Pas déshonorant, gênant : et on fait quoi maintenant ?
Gerets trop cher
Pour souligner un peu plus l'incohérence de sa communication sur ce dossier, le micro de I-Télé n'était pas mal non plus, le 3 mars 2011, six jours après le « ne pas gagner de titre serait gênant » : « Claude Puel sera l'entraîneur de l'OL la saison prochaine à 99,9% ». JMA a beau avoir permis à l'OL de gravir les sommets, cette fois, c'est lui qui touche le fond. Comment a-t-il fait pour se prendre les pieds dans le tapis ? Par excès de confiance, tout d'abord. Comme le révélait le 10 Sport, Jean-Michel Aulas a d'abord cru trouver en Leonardo le successeur idéal à Claude Puel. Et il l'aurait été, certainement, si le Brésilien n'avait pris en main avec autant de brio l'Inter Milan. C'est ensuite au tour d'Éric Gerets d'avoir été pisté. Selon nos informations, Jean-Michel Aulas a même rencontré le sélectionneur du Maroc il y a quelques semaines. Mais le coût d'un rachat de son contrat avec le Maroc (trois ans) étant trop important, l'affaire aurait tourné court.
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