OL : Aulas remis en place par Seydoux
La rédaction

Bien parti pour accrocher la troisième place avec le LOSC devant l’OL, Michel Seydoux en a profité pour remettre Jean-Michel Aulas en place. Les critiques répétées du Lyonnais envers l’arbitrage le gonflent sérieusement.

On les pensait très proches, eux qui ont souvent négocié ensemble par le passé (Puel, Makoun, Bodmer, Keita...), mais Jean-Michel Aulas et Michel Seydoux ne semblent plus sur la même longueur d’onde depuis quelques temps. Il y a un mois, après la victoire de l’OL sur le LOSC à Gerland (2-1), le ton était déjà monté par voie de presse interposée. « Lille était le hors d’œuvre avant le plat de résistance (Saint-Etienne) », avait alors lancé, maladroitement, le président lyonnais après la rencontre, ce que son homologue lillois n’avait guère apprécié. « Avec un tel comportement, l'image du foot n'en sort pas grandie, lui avait-il répondu quelques jours plus tard. D’une part, il a déjà dit que je payais mal mes joueurs, qu'on était mal élevé, il a manqué de respect envers Rudi Garcia et nous traite maintenant de « hors-d’œuvre ». Et d'autre part, et c'est là le plus grand danger, cela peut encourager les supporters à agir dans ce sens. Que M. Aulas s'occupe de son club, moi je m'occupe du mien. »

Seydoux agacé par Aulas
Alors qu’il fêtera mardi ses dix ans de présidence du LOSC, Michel Seydoux en a remis une couche ce samedi dans un long entretien accordé à L’Equipe. Cette fois-ci, le producteur de cinéma exhorte Jean-Michel Aulas à se calmer avec l’arbitrage, lui qui est encore monté au créneau début avril après le nul à Rennes (1-1). « Quand on est en fin de Championnat, avec autant de tension et d’émotion, je trouve important que les présidents soient absolument responsables de leurs actes, qu’ils ne commencent pas à se prendre pour le premier des supporters, parce qu’on a besoin de sérénité. Il ne faut pas envenimer les matches et créer des suspicions chez les concurrents, souligne Seydoux. Vous visez quelqu’un en particulier ? Jean-Michel Aulas, pour ne pas le citer… Le devoir d’exemplarité des présidents est, pour moi, une règle qui devrait être quasiment constitutionnelle. Les critiques d’arbitrage par un président sont interdites ! Ce n’est pas le job ! » Après Claude Puel hier, le message est là aussi passé. La double réponse d’Aulas ne devrait pas tarder...