Eliminé de toutes compétions européennes, Montpellier va devoir se relancer en championnat pour éviter une saison blanche après le titre acquis l’an dernier. A l’occasion d’un entretien avec Midi Libre, le président Louis Nicollin n’a pas mâché ses mots pour faire passer plusieurs messages.
Les pieds sur terre
Actuellement dans le ventre mou de la Ligue 1 (treizième avec 17 points), le Montpellier Héraut a dû mal à relancer la machine après avoir été sacré champion de France la saison dernière : « Personne ne s’est rendu compte que l’an passé, on a eu une (chance) énorme. J’avais averti tout le monde, pourtant. On s’est vu beau, trop beau. Il fallait réfléchir avant de faire certaines choses ». Louis Nicollin n’y va pas par quatre chemins et regrette énormément l’élimination en Ligue des champions, car selon lui, il y avait un coup à jouer : « On aurait pu être troisièmes, voire envisager la qualification. Parce que les Anglais ne m’ont rien fait voir. À l’aller, on ne doit pas perdre face à Arsenal, ni face aux Grecs. Et pourtant... Bah, de toute façon, on a tout raté depuis l’intersaison ».
L’excuse Giroud ne tient pas
Cette intersaison a principalement été marquée par le départ du buteur maison, Olivier Giroud. Les arrivées de Charbonnier (2 buts en 12 matchs) et Herrera (3 buts en 16 matchs) n’ont pas réussi à faire oublier le Gunner mais pour « Loulou » Nicollin, il est hors de question de recruter encore quelqu’un d’autre : « C’est clair, net et précis. On me prend pour un con une fois, pas deux. On a pris quatre mecs pour remplacer Giroud. Et six mois plus tard, on en parle encore. À son arrivée, Giroud n’était pas meilleur que Charbonnier ou Herrera... ». Il mise donc sur une réaction des hommes en place et l’objectif est simple : « Se sortir de la merde. Les trois prochains matches contre Ajaccio, Brest et Bastia vont être capitaux pour la suite. Je suis très inquiet ». Inquiet mais prêt à sévir si tout ne se déroulait pas comme prévu : « Si on ne prend pas six points, au moins, je ne ferai aucun cadeau ».
Le maintien en tête
Après avoir été champion, il est difficile d’avouer que son club joue le maintien. Mais Louis Nicollin n’est pas comme les autres : « J’espère qu’on va faire une saison comme Bordeaux après le titre. Ils sont partis en c******* mais ils sont en L1. Contrairement à Auxerre ». Interrogé sur le rôle de René Girard, le président montpelliérain a évité de se positionner et préfère le laisser travailler sereinement pour les trois prochains matchs à venir. Par contre, il a tenu à démentir fermement la rumeur Domenech, remettant même indirectement en cause les qualités de l’ancien sélectionneur des Bleus : « Je ne l’ai jamais vu, ce sont des mensonges. Si Girard n’est plus à La Paillade, on trouvera un bon entraîneur, ce n’est pas ce qui manque ». Du Nicollin dans le texte.
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