Montpellier : Yanga-Mbiwa, la tête ailleurs ?
La rédaction

Yanga-Mbiwa a des envies d’ailleurs. Titularisé ce soir pour la réception de Toulouse (1-1), sa prestation, dans l’axe de la défense héraultaise, était attendue, et scrutée. Résultat ? Du bon. Et surtout, du moins bon.

Et si, indirectement, le PSG avait semé la zizanie au sein de l’effectif montpelliérain ? Le raccourci est un peu facile, on vous l’accorde. Mais en débauchant Thiago Silva au Milan AC, le PSG a forcé la formation lombarde à réfléchir à une solution de rechange. Parmi elles, le nom de Yanga-Mbiwa est revenu avec insistance. Une offre a même été transmise. Refusée comme il se doit par le patron héraultais, Loulou Nicollin : « Il n'avait qu'à se décider avant. Maintenant, je ne vais pas courir après un gars pour le remplacer. Donc il restera un an de plus automatiquement. Même s'il va jusqu'à la fin de son contrat... Ce n'est pas grave. On s'en fout. Niet ». Avec cette réponse glaciale, on se demandait comment allait réagir l’intéressé, titularisé ce soir pour l’ouverture de l’édition 2012-2013 du championnat de France.

Des qualités intactes

On aura finalement vu deux visages du joueur tout juste appelé en équipe de France par Didier Deschamps. D’abord celui du Yanga-Mbiwa qui affole les grandes écuries du vieux continent. Avec son regard de tueur en série, et les tacles qui vont avec, le défenseur, quand il est dans son match, est tout simplement l’un des meilleurs de sa génération. A cette solidité dans les duels, Mapou a également montré dans son jardin de la Mosson de belles aptitudes dans l’utilisation du ballon d’une équipe orpheline de son maître à jouer, Belhanda. On l’a même vu caler un petit pont parfait sur le vétéran Didot. Pourtant, ces bonnes dispositions n’ont pu masquer des erreurs inhabituelles.

Un manque de concentration

Oui, ce soir, le défenseur axial du MHSC est apparu très cool. Et même un peu trop. Il a ainsi tenté, sur l’un de ses premiers ballons, une montée de balle risquée (mais finalement réussie, à l’aide d’un magnifique double-contact). Et surtout, le jeune Mapou s’est montré, sur plusieurs ballons, inhabituellement fébrile en défense. Comme sur ce joli crochet de Rivière, qui laissa le Montpelliérain de marbre, ou sur le petit pont de Tabanou, qui entraîna le même résultat. Certes laissé un peu seul par ses coéquipiers sur l’égalisation toulousaine, il se montre là aussi un peu court.

Une prestation d’un joueur qui se verrait bien tâter le cuir de l’autre côté des Alpes ? C'est probable.