Elana : « Brest peut s’en sortir si… »
La rédaction

C'est à Paris, au stade Pierre de Coubertin, que nous avons rencontré Steeve Elana dans le cadre d'un projet qui lui tient à cœur : la deuxième édition du Festival Soccer Tour, dont il est le parrain. Soutenue par l'Association des Couleurs, la manifestation aura lieu à Coubertin le 28 avril prochain. Gardien du temple à Brest durant sept saisons (2005-2012), Steeve Elana, aujourd'hui numéro 1 à Lille, croit au maintien de ses ex-coéquipiers, sous certaines conditions.

Steeve, voilà Brest (qui joue à Bastia samedi), votre ancien club, en position de relégable pour la première fois de la saison. Comment vivez-vous ça de l'extérieur ?

Même de l'extérieur, je reste supporter de ce club, car Brest reste ma ville, mon club de cœur. J'y ai passé sept saisons, ce n'est pas rien. Là, le club vit une situation difficile, très difficile à vivre, mais je me souviens que ces dernières années, « on » a toujours su se sublimer dans les dernières journées de Championnat pour aller chercher des points. Très honnêtement est-ce que ce groupe là en est capable ? Je ne sais pas.

Ce groupe manque peut-être de vécu, d'unité, qu'en pensez-vous ? Le groupe de cette année a gagné en leaders techniques, mais nous on avait un groupe un peu plus expérimenté je pense. On était attaché aux valeurs brestoises, on avait un vécu ensemble, on avait connu des choses dans la vie du club. On avait vraiment envie de réussir des choses ensemble. Le groupe était sain, soudé.

Le coach Landry Chauvin a été limogé et c'est Corentin Martins qui va assurer l'intérim. Peut-il réussir le sauvetage du club à huit journées de la fin ? Est-il l'homme de la situation, à votre avis ?C'est la troisième fois dans la vie du club qu'il va jouer le pompier de service. Je me souviens d'une saison en Ligue 2 où il avait assuré, déjà, trois ou quatre matches sur le banc. On n'avait pas perdu je crois. Ça c'était bien passé. Et puis après il y a eu l'année dernière où après avoir reçu une gifle à Auxerre, on est allé chercher les points qui nous manquaient à l'extérieur pour nous maintenir. Cette année, c'est sur que ce n'est pas évident pour Corentin de reprendre l'équipe comme ça. On lui demande à huit journées de la fin d'obtenir le maintien. D'un côté la mission paraît compliquée, mais de l'autre, vu qu'il n'y a plus de mercato, il n'y a pas grand chose à faire. L'objectif est clair, le maintien. J'espère qu'il saura trouver les mots et relancer les joueurs qui étaient laissés pour compte. Il y a à Brest des joueurs de qualité, mais il faut peut être les réveiller. S'appuyer aussi sur les cadres en leur rappelant qu'ils sont importants pour le club quand ils sont à 100% et qu'ils se donnent à 100% pour le club. Brest peut s'en sortir si tout le monde fait bloc.

Propos recueillis par Olivier Schwob