Contre Nice, ce week-end, les difficultés défensives de Lille ont encore étés révélées. Les Lillois ont largement été bousculés par des Aiglons qui ont joué leur chance à fond. Si les Dogues ne se sont pas inclinés, ils le doivent à un seul homme : Mickaël Landreau.
Contre Copenhague mercredi, Lille avait été en difficulté défensivement. Satin, le buteur danois, peut en témoigner, lui qui a été complètement oublié à la 38ème minute de jeu. Alors ce week-end, les Lillois se devaient de réagir derrière, au risque de perdre de nouveaux points, mais surtout d’arriver avec peu de certitudes au barrage retour de Ligue des Champions. Mais encore une fois, l’arrière-garde lilloise n’a pas été au rendez-vous.
Un Landreau époustouflant
Certes, Rudi Garcia avait décidé de faire tourner son effectif (Chedjou était sur le banc), et il devait faire face à l’absence de deux titulaires (Debuchy et Basa), mais sa défense n’a pas été à la hauteur du déplacement à Nice. Le quatuor Bonnart-Béria-Rozehnal-Sidibé (dont c’était le premier match en L1), s’est fait peur à de nombreuses reprises. Si la première mi-temps s’est plutôt bien passée pour eux, c’est grâce aux difficultés qu’ont connus les Azuréens pour mettre en place leur jeu. Des difficultés qui ne les ont pas empêchés d’égaliser, juste avant la mi-temps, par l’intermédiaire de Pejcinovic, complètement oublié au second poteau sur un coup franc frappé par Digard (1-1 à la mi-temps). Pourtant les Lillois avaient été avertis en début de match, sur une balle piquée de Bosetti et une tête de Dja Djedje, les deux repoussées par Landreau. L’ancien Nantais justement, qui a été époustouflant, notamment en deuxième période.
Car lors des premières minutes du second acte, les champions de France 2011 sont passés à côté. Sidibé a symbolisé le début de seconde mi-temps compliqué, oubliant complètement son vis-à-vis, Cyrille Bauthéac, qui a heureusement raté sa frappe (53’). Une alerte qui n’a pas suffit pour le joueur de 20 ans, qui a encore laissé Bauthéac… une minute plus tard ! Mais cette fois, l’ancien Dijonnais trouvait l’ouverture. Le remplaçant de Debuchy à quand même eu la force de se racheter en égalisant cinq minutes après. Mais ce but n’a pas empêché les Aiglons de repartir vers l’avant, faisant encore explosé les défenseurs nordistes. Et sans un gardien en état de grâce (main ferme sur une tête de Civelli, arrêt incroyable sur un coup franc dévié), les Blancs seraient repartis de la Côte d’Azur avec 0 point. Ce nul ne satisfera pas Rudi Garcia, mais désormais, l’ancien coach manceau a un problème plus urgent à régler : son arrière-garde. Car il ne faudra pas prendre de but contre Copenhague, si il veut voir la phase de poules de Ligue des Champions au Grand Stade.
Rémi dos Santos