Rio Mavuba va souffler ses 300 bougies en Ligue 1, dimanche (20h45) lors de la 14e journée contre l'OM. Pour l'occasion, l'ex-joueur de Bordeaux s'est confié dans les colonnes de L'Equipe. De sa blessure à son rapide retour sur les terrains, en passant par Lille et l'équipe de France, tout y passe. Extraits.
« J’en suis fier » Rio Mavuba a vieilli... bien vieilli. Face à Marseille, au Vélodrome, le milieu de terrain -né en mer sur un bateau d'immigrants entre l'Angola et la France- va disputer son 300e match en Ligue 1. Mémorable. Car jusqu’ici, le capitaine du LOSC en a joué 127 avec les Girondins (2003-2007) et 172 avec les Dogues (depuis janvier 2008). « J’en suis fier, a-t-il avoué. J’espère qu’on fera un bon résultat. Comme ça, je pourrai inviter mes collègues au resto. Ils savent ce qui leur reste à faire. » A noter que trois de ses coéquipiers ont déjà franchi cette barre symbolique : Mickaël Landreau (556 rencontres), Benoit Pedretti (350) ou encore Florent Balmont (323). Il s'apprête donc à entrer dans un cercle très fermé...
« Revenu assez vite » Une belle longévité, même si le Dogue n'a pas été épargné par les soucis physiques récemment, notamment avec une blessure au ménisque. « Au début, peut-être qu’on se pose des questions. Est-ce que c’est dû à l’enchaînement des rencontres ? Mais l’essentiel, c’est que je sois revenu assez vite », a-t-il rappelé. Car Rio Mavuba n’a pas traîné pour faire son retour sur dans le groupe de Rudi Garcia. Pour cela, il a suivi un programme de reprise spécifique... qui a donc porté ses fruits. « Après l’opération (une arthroscopie), ils (le staff) m’ont laissé une semaine tranquille, a-t-il expliqué. Ensuite, j’étais tous les jours à Luchin. On a enchaîné avec vélo, kinés, travail isocinétique (mouvement reproduit à vitesse constante souvent à l’aide d’un appareil). Après deux semaines, j’ai repris la course. Le genou ne gonflait pas. Et j’ai rejoué après quatre semaines, non savoir avoir pris l’avis du chirurgien et du docteur. » Exceptionnel, quand on sait qu'initialement l'encadrement du LOSC avait estimé le délai de guérison allant de six semaines à trois mois.
« Il ne faut plus que je joue ! » Cependant, en sa courte absence, l’équipe de France et Lille n'ont pas perdu de temps. Les Bleus ont brillé (1-1 en Espagne et 1-2 en Italie), tandis que les Nordistes, eux, n’ont plus connu la défaite en Ligue 1. Chose que Mavuba prend avec humour : « Eh bien, il ne faut plus que je joue ! (rires). Tant mieux ! » A-t-il peur, pour cette raison, de voir son statut changer avec la sélection ? « Je préfère faire partie d’une équipe qui va bien, même si je suis déçu de ne pas disputer les matchs. Mais ce n’est pas comme si on ne m’appelait pas. J’étais blessé. C’est la loi du foot », s'est-il contenté de répondre. Avec l'explosion de Blaise Matuidi, dur de ne pas y voir une certaine forme d'abattement.
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