Les moyens du Paris Saint-Germain sont illimités. Le propriétaire du club, le Cheikh Tamim, veut marquer l’Histoire du football. Pour cela, il recherche le nouveau Lionel Messi.
Bientôt Noël. C’est le meilleur moment pour chercher son Messi. Certes, Paris a d’autres chats à fouetter en ce moment. Les remous du banc de touche occupent le siège du Parc des Princes. Mais au Qatar, on pense plutôt au PSG 2.0 et on s’intéresse peu au sort d’Antoine Kombouaré, éternel sursitaire, qui finira bien par toucher ses indemnités de licenciement de trois millions d’euros. Tôt ou tard. Non, pour les propriétaires qatariens c’est le terrain qui prime et surtout le nom des joueurs qui sont autorisés à le fouler.
80 millions cet hiver ? Pastore et ses 42 millions en guise de première lame, les nouveaux patrons ne vont pas tarder à passer la deuxième. Avec un objectif clair en ligne de mire : « la recherche du nouveau Messi », selon les propres termes de Nasser El-Khelaïfi, la voix de son maître. Bientôt triple Ballon d’or, l’Argentin est une référence absolue, un étalon. « Paris est devenu important sur le marché des transferts, nous lançait, en guise d’avertissement, Djamel Belmadi, conseiller du Cheikh Tamim. Pour avoir une grosse équipe, il faut mettre de l’argent. Vous allez pouvoir compter sur nous. » Un montant de 80 millions d’euros pourrait être injecté sur le mercato d’hiver. Une broutille. Aujourd’hui, Paris a la surface financière pour se positionner sur les meilleurs joueurs de la planète. Mais s’offrir Messi n’aurait aucun sens pour le Cheikh Tamim. Son rêve est de participer à la construction du prochain phénomène mondial.
Ses yeux se tournent forcément vers l’Amérique du Sud, berceau du football où plus qu’un sport, le ballon est un art. Mais difficile désormais d’aller recruter chez les Cariocas. « L’économie est bonne au Brésil et en proposant des contrats de sponsoring, les clubs parviennent à faire de belles offres aux joueurs alors que, dans le même temps, c’est la crise en Europe, précise Marcelo, œil de l’OL au Brésil et ancien membre de la Selecçao. C’est de plus en plus difficile de sortir des joueurs. La Coupe du monde en 2014, ça joue aussi… »
« 5 clubs peuvent s’offrir les meilleurs. Paris en fait partie » Pourtant les pépites sont là : Neymar, Ganso, Lucas, Oscar, Leandro… Cinq joueurs, certains connus, d’autres beaucoup moins, qui représentent l’avenir du foot à la brésilienne et qui ont le profil recherché par Paris. « Il n’y a aujourd’hui que cinq clubs en Europe qui sont capables de s’offrir des joueurs de ce calibre et le Paris Saint-Germain en fait partie, annonce Franck Henouda, agent FIFA installé au pays de Ronaldo. Si tu prends ces cinq joueurs, les transferts vont se discuter entre 25 millions et 80 millions d’euros. Ce sont de grosses sommes pour des éléments sur lesquels on peut avoir un doute parce qu’on ne sait jamais s’ils vont être en mesure de s’adapter au jeu européen. Les clubs capables de prendre de tels risques financiers ne sont pas nombreux. » Paris fait maintenant partie du club. Mais la carte de membre ne suffit pas. L’été dernier, Leonardo s’est positionné sur Ganso et Lucas. Le président de Santos, Luis Álvaro de Oliveira, a également affirmé avoir été approché par le PSG pour Neymar. Pour s’installer définitivement dans le Gotha, Paris va devoir passer des paroles aux actes…
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