Six mois après son licenciement de l'AS Monaco, en exclusivité pour Le 10 Sport, Guy Lacombe sort de son mutisme. Sans le nommer, il met clairement en cause son ancien président Etienne Franzi.
Après avoir évoqué l'important rôle des médias dans son licenciement et remis en place Pierre Ménès, suite de l'entretien exclusif que Guy Lacombe a accordé au 10 Sport. Dans cette deuxième partie, l'ancien entraîneur monégasque accuse clairement son ancien président, Etienne Franzi, de ne pas lui avoir accordé sa confiance et laissé un peu plus de temps.
Comment avez-vous vécu votre licenciement de l’AS Monaco ? Il y a eu des moments difficiles cette saison. C’était compliqué. Parfois ce n’est pas facile, c’est injuste, mais on ne peut pas y faire grand chose.
Reste que certains, à commencer par le président Etienne Franzi, vous jugent responsable de la relégation de Monaco. Chacun est libre d’avoir son opinion mais quand on m’a limogé on était 17e, on venait de prendre 4 points sur les deux derniers matchs. C’est tout ce que j’ai à dire. C’est le genre de challenge que j’aime relever et j’ai montré par le passé avec Cannes, Guingamp ou Paris, que j’étais en mesure de le relever. Je me sentais capable de le faire à nouveau avec Monaco.
Vous estimez qu’on ne vous a pas laissé assez de temps à Monaco ? En février 2008, avec Rennes, on était 17e et on a fini la saison 6e. Pourquoi ? Parce qu’on a su être patient, qu’on s’est attaché à surmonter les difficultés. On ne prend plus le temps dans le football. A Cannes ou à Guingamp, la situation était bien plus chaude qu’à Monaco, je peux vous l’assurer. Mais à chaque fois j’avais un président qui me faisait vraiment confiance. Il y avait un respect mutuel. Le binôme président-entraîneur est la condition sine qua non à la réussite d’un club. Prenez l’exemple de Christian Gourcuff. Il est dans un club où on lui laisse le temps de bâtir un vrai projet sportif, où il a quasiment les pleins pouvoirs et l’entière confiance de son président. Quand un entraîneur est limogé, il faut se poser la question : est-ce un problème de compétences ou le club qui est trop pressé ? Si Lille est champion de France aujourd’hui, c’est qu’ils ont su prendre le temps d’y arriver. C’est ce qu’on essayait de mettre en place à Monaco.
Et quelles relations entreteniez-vous avec Marc Keller le directeur général ? Je ne m’exprime pas là-dessus. Je ne veux cibler personne en particulier.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien exclusif de Guy Lacombe dans Le 10 Sport, en kiosques depuis jeudi.