Guy Lacombe brise le silence
La rédaction

Six mois après son licenciement de l'AS Monaco, en exclusivité pour Le 10 Sport, Guy Lacombe sort de son mutisme. Dans cette première partie, il évoque les médias et Pierre Ménès.

Guy, considérez-vous que vos dirigeants auraient dû plus vous soutenir ?
C’est facile de dire : « On va dans une direction » et dès que les difficultés se présentent, tirer à boulets rouges. C’est au contraire là qu’il faut faire preuve de solidarité et les surmonter. A un moment donné, je me suis retrouvé pris dans un bouillon médiatique. La résonnance médiatique est extrêmement préjudiciable aux entraîneurs. C’est terrible, vous ne pouvez pas imaginer. Surtout quand vous êtes en face de personnes qui ne connaissent pas bien le football et qui sont extrêmement influençables. Et quand vous ajoutez à cela les agents qui usent aussi de leur influence auprès de ces personnes là, c’est terrible. J’ai été laminé par la vague médiatique. Je n’ai pas de réseaux et ça m’a pénalisé. Mais j’ai une liberté qui m’est propre. J’y tenais et j’y tiens toujours.

Vous évoquez les médias. Que pensez-vous des attaques incessantes de Pierre Ménès à votre encontre ?
Chacun peut exprimer une opinion mais pour pouvoir juger, il faut connaître les tenants et les aboutissants. Les médias mettent principalement l’accent sur les points négatifs. Pour juger un entraîneur, il faut surtout se demander quel est son bilan après 15 voire 20 ans de métier. J’estime que j’ai un super bilan. Si on m’avait dit que j’aurais ça à la fin de ma carrière de joueur, j’aurais signé tout de suite. Je n’osais même pas l’imaginer. Un entraîneur qui a plus de 500 matchs, championnat, coupes et coupe d’Europe confondus, jouit d’une certaine légitimité, non ? Ménès, c’est le genre de personnages qui aujourd’hui font et défont le football. Mais on verra où ces gens nous mènerons. Je me souviens de l’avoir entendu dire lorsqu’il était en poste à Reims : « Heureusement que j’avais pris un parachute parce que personne ne tirait dans le même sens au club ». Il faut qu’il sache que dans tous les clubs c’est pareil. D’où l’importance du binôme président-entraîneur. Il faut qu’il y ait une confiance et un respect mutuel.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien exclusif de Guy Lacombe, dès demain dans Le 10 Sport, disponible dans les kiosques tous les jeudis.